• "Dracula 3000" de Darrell Roodt:

    Synopsis
    :   Le capitaine Van Helsing (Casper Van Dien) et son équipage, part sur une vieille station spatiale russe abandonnée pour voir s'il ne peut pas en retirer un bon prix.Mais quelque chose vit encore dans cette base qui arrive du secteur Carpathian du Système Transylvania.Seulement pas de bol, leur vaisseau se barre tout seul...suspense, que va t'il se passer???

    Critique
    :   Le métrage commence par un superbe générique gothico/science fiction qui allie images de sangs et textes en police futuristes du plus bel effet, mais détrompez-vous, le reste est très nul...

    Les prestations sont consternantes, car les acteurs sont tous plus nuls les uns que les autres, jugez par vous même, un Coolio totalement hystérique qui énerve au possible, une Erika Eleniak sans aucune expression, un Casper Van Dien meilleur que les autres mais qui se limite à trois expressions (ouf un record!!!) et un Udo Kier qui est censé avoir la trouille mais qui ne sait faire que les yeux grands ouverts (si si je vous jure, mais que lui est-il arrivé???).Pour ne rien gacher, leurs dialogues sont ridicules.

    Le manque de budget est trop visible, si ce n'est étonnament de bons SFX (plans dans l'espace) et une réalisation mobile, l'on voit par exemple sans aucun problème que le film complet a été tourné dans une petite usine de 20m2.Le réalisateur va ainsi abuser de gros plans et de filtres pour cacher comme il peut l'absence de décors(toujours le même couloir, vous allez le connaître à force).Autre exemple, les scaphandres spatiaux du début sont en fait des casques de plongée avec des tuyaux, effet naze garanti.Et ne parlons pas des costumes et des maquillages totalement ridicules...

    L'histoire, quoi qu'intéressante sur le papier avec quelques jolies références à "Alien" (le nom du vaisseau est Mother III)est très mal exploitée, il ne se passe absolument rien ici, c'est morne et linéaire au possible, dès qu'un membre d'équipage se transforme en vampire (vous allez vous marrer) il meurt en un coup, ainsi vous ne verrez absolument aucun combats, ni aucune scènes d'actions (ah si pardon, quelques fuites dans un fameux couloir).Seul élément à peu près intéréssant, quelques surprises dans l'ordre des mordus, de toute façon on s'en fout et à la fin tout le monde meurt (Youpi, on les verra plus) dans une explosion totalement surprenante (seul SFX bidon) et qui arrive comme un cheveux sur la soupe.

    D’ailleurs si vous n'avez pas compris le total naufrage de ce film, la fin du film se cloture sur un gag hallucinant:
    - Tu sais ce que je faisais avant de travailler pour la Fédération ? demande la bimbo-robot.
    - Non’’, répond très intrigué le Maousse costaud.
    - J’étais un androïde de plaisir’’, réplique t’elle fièrement.
    Le gros black se met alors à pleurnicher (si, si !)
    - Snif ! J’ai jamais eu d’argent pour m’en payer une.’’ Et là, il chiale carrément.
    - Alors allons-y, voir si je n’ai pas perdu la main !’’ déclare t’elle très sérieusement.
    Maousse costaud prend alors Bimbo-robot-pute dans ses bras et ils vont faire du radada.
    Boum ! Tout le monde crève !! Générique.

    Au final, ce film est un navet même pas drôle, avec des acteurs consternants, des décors, des costumes et des maquillages nazes, mais où en plus il ne se passe absolument rien.A fuir comme la peste.

    (1G-parce qu'il faut mettre une note-)(2C)

    Couleurs/2004/86'/Lion's Gate/DVD-5/VO D.D.2.0/Disponible en Import DVD Zone 1depuis le 07 décembre 2004 et espérons-le jamais en france.


  • "Oliver Twist" de Roman Polanski:

    Synopsis:   Les mésaventures d'un jeune orphelin dans le Londres du XIXe siècle...

    Critique:   "Oliver Twist" est sans aucun doute possible une adaptation très soignée du chef d'oeuvre littéraire de Dickens.

    En effet Roman Polanski nous décrit les bas-fonds du Londres victorien de la plus belle façon qui soit en misant sur la richesse visuelle, avec une énorme reconstitution des ruelles et des costumes qui sont criants de vérité, mais aussi et surtout grâce à sa description des habitants qui possèdent un festival de gueules-cassées rarement atteint (à la façon de Sergio Leone).

    Le casting qui prète ses traits à ces personnages hauts en couleurs est un quasi sans faute, avec en tête un formidable Ben Kingsley en chef des voleurs qui nous offre un formidable numéro d'acteur, malheureusement le jeune interprète de Oliver Twist, Barney Clark, qui, sans démériter, est un peu fade et ne parviens pas toujours à faire passer l'émotion.

    L'ensemble est emballé par une mise en scène extrèmement fluide qui sait mettre en valeur ces deux points, elle est d'ailleurs souvent au plus proche de ses personnages, de plus, elle se permet l'audace d'être discrète (mais non invisible, bien au contraire) afin de mettre en avant le roman et non la technique.

    Roman Polanski prouve de la sorte qu'il a beaucoup de talent pour narrer des histoires denses, car son film n'oublie pratiquement rien du livre, si ce n'est, et c'est bien dommage, que le film est beaucoup plus sage que ce dernier, visant de la sorte, un public plus jeune.

    L'on peut également reprocher au métrage une grosse baisse de rythme dans sa seconde partie, après une première très rapide, bourrée de péripéthies où l'on ne peut qu'être touché par le destin si tragique de ce petit bonhomme, et la troisième qui conclue de façon crescendo cette belle histoire.

    Au final "Oliver Twist" est  une réussite de plus dans la déja très somptueuse filmo de son réalisateur Polanski, qui prouve encore une fois son immense talent de compteur, mais aussi de sa minutie dans les reconstitutions d'une époque, mais l'on n'aurait pas refusé un peu plus de violences dans ce film, avouons-le assez sage.

    (4G)(4C-Rachel Portman-)(5T)

    France-Grande-Bretagne-République tchèque/Couleurs/2005/125'/Pathé-FPE/DVD-9/VF D.D 5.1; VO D.D 5.1 et DTS mi-débit/Disponible depuis le 19 avril 2006.

    Site officiel


  • "V pour vendetta" de James Mc Teigue:

    Synopsis:   Un anti-héros du nom de "V" met tout en oeuvre pour retirer le pouvoir en place et remettre la démocratie...

    Critique:   "V pour Vendetta" nous conte la lutte d'un anti-héros pour la liberté, à travers un blockbuster très intelligent au sous-texte politique fortement judicieux qui porte la patte de son écrivain Alan moore.

    En effet, la trame n'est pas sans rappeler celle de "Orange Mécanique", de "1984" et de "Equilibrium", avec l'apparition d'un régime autocrate caractérisé par l'annulation de toute liberté, empéchant de la sorte toute forme d'opposition.Ce scénario, véritable point fort du métrage, se permet également de remettre en cause les actes d'un homme malgrè ses intentions fortement louables, posant ainsi une question importante, tout est-il moralement autorisé pour restaurer un état de droit, aussi démocratique soit-il?Cela donnant bien évidemment une profondeur rare dans le cinéma de genre,mais cette épaisseur ne serait possible sans de bons acteurs.

    V, héros complexe et sombre, est interprété par l'excellent Hugo Weaving, qui, privé des émotions de son visage (toujours masqué) mise tout sur une gestuelle élégante et sur sa voie charmeuse, qui contre-balancent sur ses façons d'opérer.Natalie Portman, quand à elle, n'a pas hésité à se faire raser les cheveux et à adopter l'accent british pour interpréter Evey, partenaire ambiguë de V.Les autres rôles sont d'ailleurs du même acabit.

    L'ensemble est mis en scène par James Mc Teigue (réalisateur seconde équipe sur les "Matrix") qui a su marier à merveille le spectaculaire et la réflexion, car "V pour Vendetta" est aussi un gros blockbuster aux nombreux effets pyrotechniques et aux scènes d'actions nerveuse particulièrement bien découpées, comme dans les meilleurs films de Hong Kong.La plus spectaculaire étant sans conteste la dernière, qui, filmée au ralenti, est un balai d'ondes laissé par les dagues de V...magnifique.

    Dernier point et non des moindres, l'aspect esthétique du film est hors du commun, avec une ambiance très III ème Reich, appuyée par une splendide photographie qui joue sur les teintes sombres.

    Au final, "V pour Vendetta" est l'alliance parfaite entre grand spectacle et film politique, qui possède un héros tour à tour fascinant et inquiétant.En valeur ajoutée, les questions que posent le métrage ne laisseront personne insensible.Un énorme cadeau que l'on doit aux frères Wachowski (trilogie "Matrix') qui l'on produit.

    (5G)(4C-Dario Marianelli qui nous a concocté une BO dynamique et très sombre, un peu comme le film qu'elle accompagne-)

    USA/Couleurs/2005/130'/Warner Bros/Visible depuis le 19 avril 2006.

     Site officiel


  • "Brokeback Mountain" d'Ang Lee("Tigre et Dragon", "Hulk"):

    Synopsis:   Eté 1963, Wyoming.Deux jeunes cow-boys Jack et Ennis, sont engagés pour garder un troupeau de moutons à Brokeback Mountain.Isolés au milieu d'une nature sauvage, leur complicité va peu à peu se transformer en une forte attirance...

    Critique:   "Brokeback Mountain" est avant tout une histoire d'amour impossible et une passion dévorante entre deux êtres dans l'ouest américain, sauf qu'il n'est ici question d'une femme et d'un homme, mais de deux hommes qui vont être brisés par l'intolérance.L'ensemble est d'une beauté plastique à toute épreuve avec de très nombreux plans cartes postales(magnifiques faut bien l'avouer), une photographie superbe et une mise en scène accadémique mais dans le ton.Que dire aussi de l'énorme talent de ses interprètes, entre un Heath Ledger tout en souffrance intérieur et Jake Gyllehnall tout en espoir et candeur.N'oublions pas non plus la belle partition jamais pompière qui se fait présente lorsque le moment l'éxige et dicrète le reste du temps(un peu trop discrète même).Mais malheureusement l'émotion n'est jamais présente, dû à un manque évident de profondeur chez les personnages, à la relation trop appuyée par moment(le rapport sexuel aurait du être sous-entendu et non montré), alors que le film se veut très pudique dans la description des émotions, mais aussi (et surtout) à cause du côté misogyne d'Ang Lee dans sa description des femmes(soit pleurnicharde, soit chiante), comme s'il voulait prouver qu'une relation entre hommes est plus logique lorsque l'on voit les femmes!!!Désolé mais je dois pas être le seul à ne pas être d'accord.Au final "Brokeback Mountain" est un film à la beauté plastique indiscutable sur une histoire d'amour impossible, mais qui manque de profondeur dans sa relation et qui campe trop sur ses positions pour vraiment émouvoir.Alors pourquoi tant de gens ont criaient au chef-d'oeuvre, peut-être parce que son sujet est osé c'est vrai, mais son titre est vraiment surfait.

    (3G)(4C-Gustavo Santaolalla-)(4T)

    USA/Couleurs/2005/134'/Universal-Focus Entertainment/VF et VO D.D 5.1/Import DVD Zone 1 disponible depuis le 04 avril 2006.

    Site officiel


  • "Inside Man - l'homme de l'intérieur" de Spike Lee("Malcolm X"...):

    Synopsis:   Un homme a pour ambition de réussir le hold-up parfait dans la Manhattan Trust Bank, mais les autorités veillent...

    Critique:   "Inside Man" est un polar magistral très bien ficelé et riche en rebondissements, à la mise en scène maitrisée proche d'un documentaire (passant du côté prise d'otages au côté agents des forces de l'ordre) qui met en valeur l'exceptionnel talent de ses comédiens(en tête Denzel Washington, Clive owen, Jodie Foster...), mais qui possède en valeur ajoutée le côté engagée de son très grand réalisateur Spike Lee, en effet impossible de ne pas voir toute les références au racisme américain post-11 septembre.Au final "Inside Man" est un thriller bien ficelé jouant sur les faux-semblants, mais qui sous ces airs de film de genre possède le style engagé de Spike Lee.

    (4G)(4C-Terence Blanchard nous a concocté une splendide partition rétros avec des instruments à cordes et à vent, 100% sonorités jazzy en dehors de deux morceaux-)

    USA/Couleurs/2005/130'/Universal Pictures-UIP/Visible depuis le 12 avril 2006.






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