• The DivideThe Divide de Xavier Gens:The Divide

    Lors d’une explosion atomique ravageant New York, huit personnes se réfugient dans le sous-sol de leur immeuble. Des tensions et des rivalités apparaissent rapidement parmi les rescapés qui survivent grâce aux réserves d’eau et de nourriture. Ce qui semblait initialement être un sanctuaire se transforme en véritable enfer...

    Ce huis clos post-apocalyptique dramatique est un survival violent, réaliste et sans concession qui s'intéresse à la descente aux enfers d'une poignée de survivants bloqués dans le sous-sol anti-atomique d'un immeuble et coupés du reste du monde.

    Porté par la mise en scène audacieuse de Xavier Gens (les plans de caméras) et par l'interprétation stupéfiante/hallucinante de l'ensemble du casting (Michael Biehn, Milo Ventimiglia, Lauren German, Rosanna Arquette...) qui campe des personnages adroitement travaillés, ce film sombre et trash à l'ambiance étouffante et à la tension permanente dépeint donc le pire de la nature humaine (les hommes confrontés à leurs instincts les plus primaires) à travers des scènes impressionnantes où le gore est brut de décoffrage et où la torture psychologique glace le sang.

    Réaliste, violent et désespéré, The Divide s'impose comme un redoutable huis clos qui ne laissera personne de marbre.

    *****
    Blu-ray Disc Région B Français.
    Éditeur: BAC Films.

    - Pistes sonores: Anglais et Français (VFF) DTS-HD Master Audio 5.1.
    - Sous-titres: Français imposés sur la VO.

    Critique support: BBBBB
    -Image: Des images captées en 100 % numérique HD avec des caméras Panavision Genesis HD (HDCAM SR)
    à l'aspect étonnamment "cinéma" dû à la présence d'un grain bien visible, mais il vire parfois en un bruit envahissant à cause d'une compression limite (le générique de début en souffre particulièrement). Le ratio de contraste est également insuffisant même si la visibilité des scènes en basse lumière (90% du film) n'en pâtit pas, mais pour le reste les noirs sont profonds sans jamais bouchonner, la palette colorimétrique aux couleurs dé-saturées est superbe et la définition est accrocheuse sans en faire trop (sauf lors de rares scènes dont le final où le piqué est diabolique) pour un résultat rugueux et sombre qui s'adapte parfaitement à l'ambiance de ce huis-clos bien trash.
    -Audio: Des pistes sonores apocalyptiques (sans être inutilement démonstratives)
    qui utilisent remarquablement bien les canaux pour une immersion acoustique redoutable. La précision et la localisation des effets fond froid dans le dos (les grincements de portes, les coups de feu, la respiration d'un des protagonistes lors d'une scène spécifique et les bruits de l'extérieur sont mixés sur l'ensemble des canaux avec un réalisme terrifiant), le canal LFE est mis plus qu'à contribution et les dialogues sont d'une clarté absolue. Des mixages anxiogènes à souhait.


  • Don't be afraid of the darkDon't Be Afraid of the Dark de Troy Nixey:

    Une petite fille doit vivre avec son père et sa nouvelle petite amie. Celle-ci va découvrir que de sinistres créatures vivent sous les escaliers de sa nouvelle demeure...

    Ce remake d'un téléfilm éponyme des années 70 scénarisé et produit par Guillermo Del Toro n'a pas la même saveur que le merveilleux Labyrinthe de Pan, mais il s'agit tout de même d'une bonne série B fantastique sur les peurs enfantines traitée avec un amour et un respect du genre qui fait plaisir à voir.

    La mise en scène fluide et filmée à hauteur d’enfant, l'atmosphère pesante, les décors gothiques, le jeu de lumière entre clarté et obscurité, le design des créatures (et leurs attaques sadiques) et la prestation des acteurs (Katie Holmes, Guy Pearce et la jeune Bailee Madison) sont à marquer d'une pierre blanche, mais le traitement est aussi classique que prévisible et en dehors de quelques jump-scares le trouillomètre ne décolle jamais vraiment.

    Don't Be Afraid of the Dark reste de toute façon une honnête série B fantastique suffisamment soignée et divertissante pour plaire au plus grand nombre.

    *****
    Blu-ray Disc Région B Français.
    Éditeur: TF1 Vidéo.

    - Pistes sonores: Anglais et Français (VFF) DTS-HD Master Audio 5.1.
    - Sous-titres: Français; Français pour malentendants.

    Critique support: BBBBB
    -Image: Un transfert HD à la texture argentique certaine où les noirs manquent un peu de profondeur et où les contrastes sont assez doux même si la lisibilité des nombreuses scènes sombres reste bonne. Pour le reste, la définition est solide, le piqué est affûté et les couleurs ont un superbe rendu.
    -Audio: Des pistes sonores précises, détaillées et très bien spatialisées
    qui se régalent à utiliser l'ensemble des canaux pour distribuer la partition de Marco Beltrami et pour délivrer des chuchotements lugubres (qui se baladent partout), des bruits suspects et des craquements divers avec une belle efficacité dans l'espace multicanal
    (une mention spéciale pour la grande activité de la scène arrière).


  • Le dernier maître de l'air 3D Le dernier maître de l'air de M. Night Shyamalan:

    Depuis près d'un siècle, la Nation du Feu mène une campagne impitoyable contre les Nations tribales de l'Air, de l'Eau et de la Terre. Mais le jeune Aang, découvre qu’il est le dernier d’une lignée d’avatars capables de manipuler les quatre éléments. Il s’allie à Katara, un Maître de l’Eau, et à son frère Sokka, afin de rétablir l’équilibre d’un monde ravagé par la guerre...


    Cette adaptation de la populaire série d'animation de Nickelodeon Avatar, le dernier maître de l'air, est un conte fantastique au doux parfum oriental (la philosophie bouddhique et les séquences d'arts martiaux) qui reprend l'intégralité du Livre 1: L'eau.

    Visuellement magnifique, le film se déroule dans un immense univers magique et imaginaire rendu crédible par une parfaite maîtrise des effets spéciaux. Le scénario est prenant, l'ambiance est séduisante, les scènes d'action sont gracieuses, les costumes - décors - paysages sont de toute beauté et la Bande Originale est envoûtante. Mais le film souffre de quelques carences, les dialogues sont simplistes, certains comédiens sont un peu fades, les scènes manquent parfois de lien entre elles et le tout n'est pas assez développé.

    En l'état, ce premier volet d'une trilogie à venir (ou pas) manque de profondeur, mais reste un conte fantastique visuellement splendide se déroulant dans un univers magique et fascinant où les préceptes orientaux sont bien représentés. En attendant (peut-être) la suite avec le Livre 2: La terre.

    *****
    Blu-ray Disc Région B Allemand.
    Éditeur: Paramount Pictures.

    - Pistes sonores: Anglais DTS-HD Master Audio 5.1; Français (VFF), Allemand, Italien et Espagnol Dolby Digital 5.1; piste Audiodescriptive Anglaise en Dolby Digital 5.1.
    - Sous-titres: Anglais, Français, Allemand, Hollandais, Italien, Suédois et Espagnol.

    Critique support: BBBBB
    -Image: Un transfert HD irréprochable et très lumineux qui ne souffre d'aucun artefact visible (le léger grain argentique n'est pas un défaut bien au contraire). La définition est tranchante, le piqué est excellent et révèle une multitude de détails, la profondeur de champ est impressionnante, la palette colorimétrique aux couleurs superbes flatte la rétine, les contrastes sont saisissants et les noirs profonds. C'est magnifique !
    -Audio: Des pistes sonores maîtrisées et démonstratives (même la VF non HD s'en tire bien malgré une dynamique moindre) où les canaux très énergiques s'en donnent à cœur joie pour délivrer une scène sonore hautement spectaculaire (informations frontales nombreuses, scène arrière sur-active et canal LFE ample) avec des sons circulaires et rotatifs d'une grande fluidité lors de l'usage des éléments et avec des ambiances permanentes le reste du temps pour une immersion plus que probante. Une mention spéciale pour l'intégration exemplaire du magnifique score de James Newton Howard.


    Qualité de la 3D
    :
    [Blu-ray 3D] Le dernier maître de l'air
    Un peu comme pour Le Choc des Titans (mais dans une moindre mesure), il s'agit d'une conversion 3D réalisée à la va-vite (en deux mois !) pour surfer sur le succès planétaire d'Avatar et le résultat est sans appel … très très moyen même si la qualité du master reste et que l'absence totale de diaphonie est à noter. Tout d'abord, il n'y a aucun jaillissement et aucun débordement. Ensuite, la profondeur est totalement inégale et passe d'un plan à l'autre de très plate (lors des dialogues surtout) à assez convaincante (les plans aériens et plus généralement les scènes qui font intervenir des éléments en synthèse). Pour finir, le détachement des éléments est souvent insuffisant et parfois même peu cohérent comme lors de la scène d'ouverture où les personnages sont trop détachés du décor comme si la scène avait été tournée devant un fond vert alors que ce n'est pas le cas. Une 3D qui n'apporte rien et qui n'est donc pas nécessaire.


  • 1920 Bitwa Warszawska 3D 1920 Bitwa Warszawska (1920: La Bataille de Varsovie) de Jerzy Hoffman:

    À la fin de la Première Guerre Mondiale, les forces de la Russie communiste envahissent la Pologne pour s'emparer de Varsovie et étendre l'influence communiste. Ola, une actrice de théâtre, et Jan, un soldat de la cavalerie, vont être plongés au cœur de la Bataille de Varsovie...

    Un film de guerre polonais au budget imposant (le plus cher de la Pologne) sur une période peu abordée au cinéma qui souffle le bon et le franchement moins bon même s'il reste spectaculaire et agréable à suivre.

    Du côté des points négatifs, la relecture de l'histoire pro-polonaise est grossière (il ne faut pas oublier que c'est la Pologne qui a lancé ses armées sur Kiev avant la contre-attaque soviétique), les personnages sont trop caricaturaux et n'ont aucune nuance (les soldats bolchéviques sont tous des animaux), la relation amoureuse entre le soldat et la chanteuse de cabaret est plutôt ridicule, et le scénario à une construction bancale. En effet, la première partie s'intéresse à la petite histoire avec les mésaventures du couple vedette, alors que la seconde s'intéresse à la grande histoire en délaissant complètement les personnages principaux. Pour l'implication émotionnelle on repassera.

    Du côté des points positifs, les acteurs sont bons (en particulier Boris Szyc et Adam Ferency), la reconstitution historique est réaliste, les nombreuses batailles (2/3 du film) en imposent et sont rythmées par les corps à corps sanglants à coups de baïonnettes/crosses et par les déflagrations incessantes des armes à feu, les SFX sont réussis et la symbolique chrétienne (nécessaire car le film se déroule dans la Pologne des années 20) n'est jamais trop envahissante.

    1920: La Bataille de Varsovie
    est donc un film de guerre polonais pour les polonais (la caricature grossière de l'évènement historique relaté) qui, malgré une construction scénaristique bancale, reste agréable à suivre grâce à ses nombreuses batailles spectaculaires.

    *****
    Blu-ray Disc Région B Polonais.
    Éditeur: TiM.

    - Pistes sonores: Polonais DTS-HD Master Audio 5.1 et Dolby Digital 5.1.
    - Sous-titres: Polonais, Anglais, Français, Allemand, Espagnol et Russe; Polonais pour malentendants.

    Critique support: BBBBB
    -Image: Une définition, un piqué, une profondeur de champ, des couleurs, des contrastes et des noirs solides, mais le fourmillement passager et le bruit plus ou moins prononcé en basse lumière ternissent le rendu de ce bon transfert HD.
    -Audio: Une piste sonore HD polonaise dynamique, précise et immersive qui délivre un maximum d'ambiances lors des moments calmes et un nombre impressionnant d'effets guerriers lors des batailles.


    Qualité de la 3D
    :
    1920 Bitwa Warszawska
    Premier film polonais tourné en 3D, l'équipe technique de 1920: La Bataille de Varsovie n'a pas lésiné sur les moyens pour proposer aux spectateurs polonais une 3D impressionnante bien plus poussée que sur la grande partie des productions américaines, et le présent transfert lui rend justice sans assombrir l'image et sans perte de couleurs, même si la présence de ghosting visible et quelques plans (une dizaine tout au plus) qui semblent avoir été convertis (le relief se tasse d'un coup) ne lui permettent pas d'obtenir la note maximale.
    Le reste du temps, le long-métrage fait se cohabiter en permanence profondeur importante, détachement optimal et débordements poussés, sans oublier un grand nombre de jaillissements naturels (les multiples débris d'obus et la terre soulevée lors des batailles qui sortent de l'écran en direction du spectateur ou qui semblent passer au-dessus de lui pour se retrouver dans l'écran, ou encore le train blindé au début du film qui fonce droit dans notre direction tel un hommage aux frères Lumière ...), et/ou spectaculaires (les gouttes de sangs projetées et la lame d'un sabre pointée hors de l'écran, des vêtements et objets lancés dont un semble briser le verre des lunettes 3D …) qui ajoutent au spectacle déjà bien calibré pour la 3D.
    La réussite de la mise en scène est d'ailleurs à souligner car elle est clairement pensée pour en mettre plein la vue en multipliant les plans au ras du sol qui renforcent l'effet de profondeur comme lors des marches/attaques de la cavalerie, en insérant des plans à la première personne qui favorisent l'immersion comme lors d'un mémorable duel au sabre, et en cherchant à tout prix à caser des éléments au premier plan pour les faire déborder systématiquement du cadre (et pas qu'un peu) comme lors des scènes au cabaret où les spectateurs semblent nous rejoindre dans le salon pour profiter avec nous du spectacle.
    Deux mots pour définir cette 3D … immersive et impressionnante.


  • The-Dark-Knight.jpg The Dark Knight (The Dark Knight, Le Chevalier Noir) de Christopher Nolan:

    Avec l'aide du lieutenant de police Jim Gordon et du Procureur Harvey Dent, Batman entreprend de démanteler les dernières organisations criminelles qui infestent les rues de sa ville. L'association s'avère efficace, mais le trio se heurte bientôt à un nouveau génie du crime qui répand la terreur et le chaos dans Gotham : le Joker...


    Épisode le plus sombre et le plus pessimiste de la saga (pour l'instant), The Dark Knight est un divertissement haut de gamme plus proche du thriller que du film fantastique, où la frontière entre le bien et le mal est bien mince et où l'implication émotionnelle est garantie.

    Le scénario en béton armé s'interroge sur la notion de super-héros, se permet une profonde réflexion sur le pouvoir et critique ouvertement l'obsession sécuritaire des États-Unis, les personnages sont d'une complexité étonnante, les acteurs sont exceptionnels (le regretté Heath Ledger crève l'écran dans la peau d'un Joker à la fois machiavélique, psychopathe, désespéré et émouvant), la réalisation est magistrale, les scènes d'action sont spectaculaires, les SFX sont invisibles et la partition pulsative du duo Zimmer/JNH est une pure merveille.

    Épique, intense, complexe, palpitant et fascinant, The Dark Knight n'est rien de moins que la référence des films de super-héros. Un classique instantané que seul la suite à venir (The Dark Knight Rises) semble pouvoir égaler.

    *****
    Blu-ray Disc Région A, B et C Américain.
    Éditeur: Warner Bros.

    - Pistes sonores: Anglais Dolby TrueHD5.1, Dolby Digital 5.1 et 2.0; Français (VFQ) et Espagnol Dolby Digital 5.1.
    - Sous-titres: Anglais, Français et Espagnol.

    Critique support: BBBBB
    -Image: Un transfert HD à double face (je n'ai pas pu m'en empêcher) qui alterne régulièrement entre les formats d'image 2.40 (tournage en 35mm) et 1.78 (tournage IMAX 70mm) pour un résultat sensiblement différent entre les deux. Les séquences tournées en IMAX (les scènes d'action ou les plans larges et aériens de la ville de Gotham) ont un rendu phénoménal et s'imposent comme de véritables démonstrations techniques grâce à un piqué, à une définition, à une netteté, à une profondeur de champ et à une luminosité qui n'appartiennent qu'à elles et qui sont tout simplement sidérants. Même si les scènes tournées en 35mm classiques ne déméritent pas, elles restent largement moins spectaculaires car la définition, le piqué et la profondeur de champ en prennent un coup (même si dans la bonne moyenne du support), sans compter l'usage trop poussé d'edge enhancement qui surligne trop les contours. Dans les deux cas, les contrastes sont fantastiques, les noirs sont incroyables et la richesse de la palette colorimétrique fait plaisir à voir.

    -Audio: Des pistes sonores qui mettent le paquet (la dynamique est redoutable) et qui ont le sens du spectacle (le souffle des explosions, les balles qui fusent, les entrées/sorties de champ des véhicules, les pneus qui crissent ...) avec des dialogues d'une grande clarté (même avec la voix grave de Batman), une ouverture frontale probante, une scène arrière enveloppante (la BO et les ambiances) et un canal LFE très actif, qui restituent à merveille le formidable mixage original.






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