• Gabriel de Shane Abbess:

    Des anges et des démons se disputent les âmes en transit au purgatoire...

    Film australien à petit budget, "Gabriel" peut se targuer de nous embarquer dans un monde sombre à l'ambiance envoutante et d'afficher une grande ambition visuelle.

    Ce qui frappe en premier lieu dans cette bande fantastique, c'est son visuel percutant (le film semble avoir couté 5 fois plus que son budget réel) qui n'est pas sans nous rappeller, mais en beaucoup mieux "The Crow : La cité des anges", pour un budget pourtant 10 fois moindre. C'est à un véritable festival d'effets digitaux toujours équilibrés et calculés que le réalisateur nous invite, pour un résultat pas toujours maîtrisé (certaines incrustations) mais toujours sincère. C'est pour cela que l'univers créé, quoi que très référencé ("Matrix", "Blade Runner", "The crow", des fusillades à la John Woo...), possède une ambiance des plus envoutantes et nous fait découvrir un monde très nihiliste où l'on ne sort pas indemne. Il est dommage par contre que le film soit par moment trop dialogué, que les premières minutes nous prennent à froid et que la direction d'acteurs ne soit pas à la hauteur des ambitions esthétiques. A n'en point douter, Shane Abbess nous prouve avec son "Gabriel" qu'il est un futur grand réalisateur à suivre de près.

    Avec un petit budget qu'il a su transcender jusque dans les moindres détails, Shane Abbess nous propose un projet ambitieux pas exempt de défauts (acteurs moyens, des longueurs) mais portée par une grande ambition visuelle et une rage créatrice communicative. Une découverte majeure.

    *****
    Disponible en DVD Zone 1 et DVD Zone 2.

    Critique support:
    Un bon DVD qui met en valeur (sauf pour le menu fixe/muet) son inédit vidéo.
    -Des noirs profonds et une colorimétrie efficace où du grain ponctuel fait parfois son apparition.
    -De nombreux effets surrounds pour des pistes sonores précises et puissantes.


  • undefined Black Water de David Nerlich & Andrew Traucki:

    En ballade dans le nord de l'Australie, une famille décide de partir pécher en compagnie d'un guide local. Alors que leur bateau file tranquillement sur la rivière, ils sont attaqués par un crocodile...

    En attendant de pouvoir visionner "Rogue", l’Australie nous propose avec ce "Black Water" l'un des meilleurs films mettant en scène un crocodile. 

    L'atmosphère très lourde, son traitement réaliste (pas d'esbrouffe, ni d'excès gore), les superbes décors marécageux, l'interprétation de qualitée et les scènes d'attaques effrayantes et efficaces n'y sont pas étrangers. La réussite du métrage est également à mettre au profit de l'impressionnant crocodile qui est très réaliste (mélange de vrais et de quelques petits SFX réussis). Alors il est vrai que le tout manque parfois un peu d'originalité (le film fait penser à "Open water" mais en bien plus réussi), mais le spectacle et la tension sont là.

    Une belle surprise qui prouve que le cinéma Australien est très efficace.

    *****
    Disponible en DVD Zone 1.

    Critique support
    :
    Un direct-to-dvd qui a les honneurs d'être présenté dans de bonnes conditions.
    -Une image globalement propre sans défaut particulier.
    -Des pistes sonores efficaces qui mettent la pression. Les bruits d'ambiances sont très présents.


  • undefined Le Feu sous la Peau de Paul Goldman:

    Une jeune mère célibataire, violente, manipulatrice et nymphomane, projette d'éliminer son père qui menace de lui couper les vivres et de l'éloigner de son enfant...

    Un film Sexe, Drogue et Rock'n roll percutant qui révèle une actrice de talent, la très sexy Emily Barclay. Elle donne vie à un personnage déglingué, violent et nymphomane avec brio, justesse et charme. Une belle prouesse récompensée par le prix de la meilleure Actrice aux Australian Films Awards. Le tout est mis en boîte avec un style très rentre dedans. Le montage est sérré, les couleurs sont flashy et la BO fait dans le rock excessif. Le portrait de ce personnage est par contre un peu trop complaisant et le réalisateur aurait dû saupoudrer le tout d'un ton plus second degré. C'est un peu dommage mais cela n'enlève en rien la réussite de ce métrage atypique, même s'il est trop démonstratif par moment.

    *****
    Disponible en DVD Zone 2.

    Critique support
    :
    Une très bonne galette, avec menus recherchés et bonus à craquer. L'on en attendait pas moins de l'éditeur "Wild Side".
    -Quelques poussières sur le master pour une copie de bonne facture, surtout que la photographie très flashy ressort magnifiée grâce à une balance colorimétrique parfaite.
    -Un VO DTS moins puissante que l'énorme VF DD, à la spatialisation et à la BO très dynamique.


  • undefined The King's Guard de Jonathan Tydor:

    Plusieurs membres de la garde royale vont protéger une princesse qui doit se marier dans les jours qui suivent...

    Petite production indépendante que l'on doit à l'australie, "The King's Guard" à tout du téléfilm à petit budget, même s'il diverti.

    Un lieu unique (une ruine entourée de la forêt), un scénario qui tient sur un ticket de métro, une photographie naturelle, une réalisation aléatoire (plans non recherchés, montage chaotique), des acteurs qui ne maîtrisent pas l'escrime (mécanique et peu naturel) et des figurants qui se demandent ce qu'ils foutent là. En contrepartie, les acteurs principaux cabotinent avec bonheur et se font plaisir, les costumes sont pas mal, le rythme ne faîblit jamais et l'action est constante. N'oublions pas l'humour très présent qui rend le tout plaisant et assez frais.

    C'est donc une toute petite production (avec Eric Roberts et Ron Perlman quand même!!!) tout public (l'hémoglobine n'existe pas et le ton général est très léger)assez sympathique, qui essaye de bien faire, même si elle est souvent plombée par un côté amateur.

    *****
    Disponible en VOST en DVD Zone 1.





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