• My Blueberry Nights de Wong Kar Wai:

    Après une rupture douloureuse, Elizabeth se lance dans un périple à travers l'Amérique, laissant derrière elle une vie de souvenirs, un rêve et un nouvel ami, tout en cherchant de quoi panser son coeur brisé...

    Marqué de l'empreinte indélébile de son réalisateur (une photographie hyper-stylisée usant de couleurs saturées; des ralentis saccadés; un rythme posé; de nombreux dialogues; de beaux sentiments), "My Blueberry Nights" est un film qui divisera les foules, mais quiconque acceptera le voyage ne pourra qu'être ravi de s'être laissé emporté par cette agréable et paisible bluette sucrée qui révèle une excellente comédienne en la personne de Norah Jones. Rafraichissant.

    *****
    Disponible en DVD Zone 2 et Blu-ray Disc Zone B.

    Critique support:
    Un Blu-ray qui retranscrit parfaitement la photographie très particulière du métrage.
    -Des noirs pas assez profonds, mais les aplats de couleurs sont mis en valeur. Notons que le grain est moins présent qu'en salle et que les arrières plans flous ainsi que les saccades lors des ralentis sont des choix purement esthétique.
    -Des pistes sonores très immersives (les bruits hors champ sont nombreux et très bien spatialisés) et une bande originale qui donne énormément de relief à ces dernières.


  • AVP 2 Aliens vs Predator Requiem de Colin et Greg Strause:

    Reprenant le final de l’opus précédent, le vaisseau des Predators se fait décimer par un prédalien nouveau né, avant de s’écraser sur notre planète prés de la petit ville de Gunnison dans le Colorado. Recevant le signal de détresse de l’épave, un Predator expérimenté va se rendre sur les lieux pour faire le ménage...


    Ne tournons pas autour du pot, ce second opus est supérieur à l'épisode signé Paul W.S. Anderson, mais est loin du niveau qualitatif des 2 franchises séparées.

    Les frères réalisateurs, dont c'est le premier film, nous offre une série B nerveuse, gore et décompléxée où l'action prime sur les émotions (les 30 dernières minutes sont énormes). Le scénario et les humains (les personnages ne sont pas développés, ou si peu, de toute façon les acteurs sont dans l'ensemble assez moyen) n'étant que des excuses pour se faire s' affronter le plus souvent possible les 2 races extraterrestres. Tout le monde y passe sans aucun tabous (enfant, nourisons, femme enceinte et j'en passe). Le rythme très rapide (trop même, beaucoup de coupes se font ressentir) n'est qu'une succession de scènes d'actions jouissives et jamais répétitives. L'on ne s'ennui pas une seule seconde. Pour faire plaisir aux fans, de nombreux clins d'oeils aux anciens épisodes sont disséminés ça et là (la scène du médikit, l'attaque militaire, les bruitages des "Aliens"...). La B.O est également une compile jubilatoire des meilleurs morceaux des anciens films. Effet nostalgique garanti.

    Les créatures sont très présentes et visuellement réussies, même si souvent filmées dans l'obscurité (ce n'est pas génant c'est l'ambiance qui s'y prête). Le "Predalien" est imposant  et le charisme de "Wolf" le prédator fait des ravages, les réalisateurs l'iconisant à outrance (le vrai héro c'est lui). Niveau réalisation globale par contre, même si les SFX sont parfaits et toujours crédibles, le montage est trop cut et les plans de caméra trop sérrés. Le film est ainsi bien moins esthétique que le premier "AVP", mais beaucoup plus sanglant et percutant. Les réalisateurs sont visiblements encore débutants en ce qui concerne la mise en scène, le spectacle est donc parfois chaotique mais toujours spectaculaire (cf le combat de fin, malheureusement trop vité écourté).

    "AVP-R" est un spectacle brut de décoffrage à la réalisation parfois bancale, où la violence et les morts s'enchainent à vitesse grand V, qui respecte bien mieux les 2 franchises que le poseur "AVP" et qui surtout les fait s'affronter tout du long. Un film pop-corn (c'est bien de ça dont il s'agit) qui s'adresse avant tout aux fans et aux geeks, qui fait plaisir là où sa passe, même si un développement plus conséquent des personnages humains aurait permis de s'identifier et donc de ressentir des émotions.

    *****
    Disponible en DVD Zone 1 et Blu-ray Disc Zone A (zoné) et B (version UK).

    Critique support:
    Un Blu-ray qui séduit pour sa technique, mais également pour ses nombreux bonus.
    -Contrastes fabuleux (noirs très -trop- profonds), palette colorimétrique très riche, piqué acéré et une fluidité de tous les instants.
    -Des pistes sonores qui font du bruits. Ouverture frontale épatante, spatialisation dantesque, dynamique percutante et activités constantes sur les voies surrounds. Un Blu-ray de référence.


  • Untraceable (Intraçable) de Gregory Hoblit:

    Jennifer Marsh fait partie du FBI dans une unité engagée dans la guerre contre le cybercrime. Un soir, elle s'aperçoit qu'un internaute extrêmement qualifié a monté un site afin de médiatiser ses crimes : en cliquant, les internautes décident de la mort des victimes...

    Avec pour toile de fond la cybercriminalité, "Untraceable" est un thriller hollywoodien plus intelligent que la moyenne. Il se propose en effet d'étudier nos comportements face à la violence qui sévie sur le net. Le film est de la sorte très documenté sur les nouvelles technologies, mais rassurez-vous l'ensemble reste totalement compréhensible.

    Un peu dans la lignée de "Saw" (moins gore néanmoins), les scènes de torture sont très recherchées. Ce n'est pourtant pas la victime qui décide de sa survie, mais ce sont les internautes en se connectant au site du meurtrier. L'enquête est rondement menée, le suspense est bien présent, les rebondissements crédibles, les scènes chocs abondent et la trop rare Diane Lane est épatante. Il est dommage en contrepartie que la fin du métrage soit trop vite expédiée.

    Au final, "Untraceable" est un thriller percutant au scénario prenant, qui se permet une belle réflexion sur la violence présente sur le net. Un divertissement qui fait réfléchir.

    *****
    Disponible en DVD Zone 1 et Blu-ray Zone A (non zoné).

    Critique support:
    Encore un Blu-ray de qualité pour Sony.
    -Un peu de grains, mais des noirs profonds, des couleurs saturées (bleutées) et une définition pointue.
    -Des ambiances immersives et beaucoup d'effets percutants sur toutes les voies. Des pistes sonores démonstratives.


  • Cleaner de Renny Harlin:

    Tom Cutler est nettoyeur de scènes de crimes. Lors de sa dernière mission, il s'aperçoit que le crime dont il a effacé les traces n'a jamais été signalé à la police...

    Avec un sujet inédit et loin de ses délires pyrotechniques habituels, Renny Harlin nous propose, malgré quelques baisses de rythme, un polar bien ficelé.

    Le film est visuellement épatant avec des cadrages inédits, une caméra toujours fluide et un montage atypique (les liaisons entre les scènes) et l'interprétation de qualité. Samuel L. Jackson est très bon, Ed Harris énigmatique et Eva Mendes resplendissante. Les personnages et leur psychologie sont très développés d'où un rythme parfois lent, mais le film n'est jamais ennuyeux, grâce à une enquête bien ficelée et à quelques scènes chocs (les nettoyages de scènes de crimes).

    Emballé avec beaucoup de goût, interprété avec conviction et captivant, "Cleaner" devrait combler les amateurs du genre.

    *****
    Disponible en DVD Zone 1.

    Critique support:
    Un DVD techniquement parfait mais à l'intéractivité bien mince.
    -Une bonne définition, une compression invisible et des couleurs bien retranscrites.
    -Un mixage pas très démonstratif mais efficace, qui laisse les surrounds s'activer lors des passages agités.


  • American Gangster de Ridley scott:

    Début des années 1970, New York. Frank Lucas a vécu pendant 20 ans dans l'ombre du Parrain noir de Harlem, Bumpy Johnson. Lorsque son patron succombe à une crise cardiaque, Lucas organise avec la complicité d'officiers basés au Vietnam un véritable pont aérien et importe par avions entiers des centaines de kilos d'héroïne pure, qu'il revend à bas prix dans les rues de New York...

    Entre film à grand spectacle et film d'auteur, "American Gangster" fonctionne à plein régime et revitalise le Harlem des seventies avec une reconstitution incroyable (costumes, décors, tubes soul) et un scénario en béton.

    Rythmé et monté avec brio, cette épopée parfois violente, nous propose de vrais morceaux de cinéma dans sa description de l'ascencion hors norme d'un parrain black dans le milieu de la drogue. C'est juste et incroyablement documentée. Le tout est porté par un duo d'acteurs au sommet. Denzel Washington impose son charisme avec un naturel remarquable et Russel Crowe dans un registre plus discret est tout aussi impressionnant.

    Avec "American Gangster", Ridley Scott nous montre encore une fois la vitalité de son cinéma et nous propose un divertissement d'auteur généreux.

    *****
    Disponible en DVD Zone 2 et HDDVD américain.

    Critique support:
    Un HDDVD très complet pour le dernier de l'éditeur Universal.
    -Les tons délavés très seventies du métrage sont respectés à la lettre. Les noirs sont profonds mais il manque globalement de relief.
    -Des pistes sonores calmes axées sur les canaux frontaux.