[Test 4K Ultra HD] Matrix
![]() Nationalité : Américain Genre : Science-fiction, Thriller, Action Année : 1999 Durée : 136 min Réalisateurs : Lana Wachowski, Lilly Wachowski Acteurs : Keanu Reeves, Laurence Fishburne, Carrie-Anne Moss, Hugo Weaving, Joe Pantoliano Compositeur : Don Davis ![]() Éditeur : Warner Bros. Date de sortie : 23 mai 2018 Format vidéo : 3840x2160 / 24p - Dolby Vision / BT.2020 - YCbCr 4:2:0 / 12 bit - Encodage HEVC - Format 2.40 - 4K DI Luminance HDR : Adaptée aux caractéristiques techniques spécifiques du dispositif d'affichage utilisé Bande-son : Anglais Dolby Atmos (core Dolby TrueHD 7.1), Français Dolby Digital 5.1 Sous-titres : Français, Anglais pour malentendants ![]() Dans un avenir proche, un pirate informatique du nom de Neo découvre que la réalité n’est qu’une immense simulation créée par la Matrice, réduisant l’espèce humaine en esclavage. Pour Morpheus, Neo est « l’élu », capable de mettre en échec la Matrice et ses féroces Agents... ![]() ![]() ![]() ![]() Capté en 35mm Kodak lors du tournage avec des SFX supervisés en 2K, Matrix fait son apparition tant attendue sur support Ultra HD Blu-ray grâce à Warner, qui pour l'occasion a réalisé une remasterisation complète de l’œuvre à partir d'un nouveau scan 4K. De plus, Bill Pope, le directeur de la photographie, s'est attelé lui-même au nouvel étalonnage colorimétrique de cette édition. Chose importante avant de débuter, le nouveau Blu-ray effectué à partir du dernier matériel disponible est une catastrophe. Pas tant du côté de la définition et du piqué qui sont supérieurs à la précédente édition, mais bien du côté des couleurs qui sont étranges et des contrastes complètement délavés. Il semblerait en effet que Warner ait converti automatiquement le disque UHD HDR en SDR ! Pour plus de transparence, la comparaison va donc être faite avec le Blu-ray paru en 2014. Alors, êtes-vous prêts à suivre le lapin blanc ? Certains plans ont été recadrés afin de recentrer les personnages (c'est ce que je suppose), la définition a fait un bon en avant significatif, de nombreux détails jusqu'alors passés inaperçus sont nettement plus visibles (les pores de la peau, les costumes, les décors), les plans apparaissent avec plus de relief grâce à une meilleure découpe des éléments du cadre, les contrastes ont été remarquablement boostés (des blancs plus éclatants et des ombres plus appuyés), les sources lumineuses sont largement plus intenses (les lignes de code, les éclairages de la ville, les moniteurs dans le Nebuchadnezzar, les « yeux » des Sentinelles, les lampes tactiques des forces spéciales et j'en passe) et la patine argentique a été conservée avec une structure granuleuse qui a gagné en délicatesse et en présence. Mais là où cette magnifique édition 4K se démarque le plus, c'est sur les importantes modifications qui ont été apportées à l'étalonnage des couleurs. Très singulière lors de sa parution en HD (c'était plus neutre sur le DVD), la palette colorimétrique de ce premier opus se voyait violemment ajustée pour mieux coller à la photo des volets suivants. Pour se faire, un filtre verdâtre avait été appliqué sans discernement sur toutes les scènes se déroulant dans la matrice, dans le but bien évidemment de nous rappeler sa nature simulée. Et là où cela avait été soigneusement étudié pour les suites (directement pensé lors du tournage en fait), nous nous retrouvions avec un début de saga au rendu terne et peu gracieux. Aujourd'hui ce n'est plus du tout le cas avec des couleurs plus modernes et surtout beaucoup plus nuancées. Attention, la dominante verte des séquences en question n'a pas disparu pour autant, mais elle est à présent plus discrète et laisse vivre les autres teintes (les peaux sont plus chaleureuses) en les rendant dans certains cas « trop belles pour être vraies » (les primaires notamment). Concernant les autres scènes, celles se déroulant dans le monde réel sont baignées de couleurs plus froides (de nouvelles teintes bleutées) et celles prenant place dans les programmes d’entraînement sont plus « réalistes » (un blanc immaculé comme jamais). Enfin, une dernière différence vient rapidement à sauter aux yeux vis-à-vis des précédentes éditions; hors de la matrice les plans sont plus sombres et dans la matrice la « simulation » est plus claire. De ce fait, le chaos du monde post-apocalyptique contraste d'autant plus avec l'harmonie du monde illusoire. Si vous ne l'aviez pas encore compris, les améliorations visuelles qui ont été apportées permettent de redécouvrir ce classique de la science-fiction moderne. ![]() ![]() Si la VF reste malheureusement inchangée (et que dire si ce n'est qu'elle se fait pulvériser par la piste anglaise), la VO quant à elle s'est vue remixée pour un résultat proprement bluffant. Les voix sont toujours percevables, la dynamique est monstrueuse, la spatialisation est prodigieuse (la trajectoire des balles lors du bullet time sur le toit), les effets sont saisissants (le retentissement des percuteurs, les impacts sur les murs, les coups portés), les ambiances sont ultra-immersives (les conditions climatiques, les plongées d'un monde à l'autre, les passants lors du programme d’entraînement de la matrice, les bruits informatiques à bord du Nebuchadnezzar), les surrounds sont au taquet (c'est un festival lors des fusillades), la scène aérienne se fait régulièrement ressentir (la pluie, le tonnerre, la résonance des tirs, les pales d'un hélicoptère, la présence des Sentinelles au sein de l'hovercraft, etc.), le score « envoie du bois » et les basses sont viriles à souhait. Pour faire simple, ce mixage sonore nous enferme dans une bulle sonore d'une redoutable efficacité. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ |