• "Desert Heat" ("Inferno") de John.G.Avildsen ("Rocky 1 et 5"):

    Synopsis:   Venu chercher la rédemption auprès de son meilleur ami, un ancien militaire suicidaire se heurte à une famille de trafiquants rançonneurs...

    Critique:   Sorti directement en vidéo, ce western moderne, extrèmement charmant, est une petite perle de sensibilité et de bons sentiments, où quelques scènes humoristiques font agréablement leurs entrées.

    Dans cette belle histoire de rédemption, Van Damma, barbu, les tempes grisonnantes,  se révèle modeste et touchant  et se fond avec une très grande aisance, dans ce film animé par de succulents seconds rôles, avec notamment l'homme bon à tout faire, Pat Morita (Mr Miagi de "Karate Kid") , la tenancière alcoolique, ou encore l'indien au visage sévèrement buriné, Danny Trejo.Ils sont tous extrèmements touchants, et ironiques, ce qui donnent un cachet vraiment agréable à cette oeuvre, heureusement d'ailleurs, car le film est essentiellement centré sur le développement des personnages.La réussite de ce métrage est à porter au crédit de cette joyeuse troupe.

    Le réalisateur, John G.Avildsen ("Karate Kid", "Rocky 5") qui signe ici sous un autre nom (Danny Mulroon), signe une mise en scène plutôt moderne, avec de superbes plans larges,  filmant le désert comme dans les grandes fresques hollywoodienne de l'âge d'or.Le montage est également d'un bon niveau, avec notamment une utilisation des fondu enchaînés fort agréable.L'ensemble permet au métrage de s'avérer très jolies à regarder (Notons un plan extrèmement symbolique avec un coyote dans l'avancée d'une porte, éclairé par la lune...somptueux), mais aussi à écouter, car Bill Conti nous a concocté une magnifique partition, où la guitare électrique fait des merveilles, une BO d'exception.

    Parlons aussi des quelques scènes d'actions qui parsèment le métrage, même si elles ne sont pas le point principal du film.Les gun-fights sont dans l'ensemble dynamique et reprennent les codes du western d'antan, pour notre plus grand plaisir.Quand aux scènes d'arts martiaux, elles sont quelque peu en retrait (quelques coups de ci de là), ce qui pourrait décevoir les fans premiers de l'acteur, même si les coups portés font à chaque fois bien des dégats.

    Au final, cette  bonne relecture moderne du "Yojimbo" d'Akira Kurosawa (clin d'oeil direct à la fin du film, lorsque un conducteur de bus invite une femme à aller voir "Yojimbo") est un film très intéréssant sur la redemption, où Van Damme se révèle modeste et touchant (comme l'ensemble des succulents seconds rôles) et où quelques magnifiques scènes de désert sont magnifiées par une somptueuse BO de Bill Conti.A découvrir sans aucun doute.

    (4G)(5C-Bill Conti-)(3C-Une image granuleuse qui manque d'éclat au niveau des couleurs-)

    USA/Couleurs/1999/91'/Columbia Tristar/DVD-9/VO D.D 5.1/Sous-titres français/Import DVD Zone 1 américain.

     


  • "The Order" de Sheldon Lettich ("Full Contact", "Double Impact"):

    Synopsis:   Le fils d'un architecte se rend en Israël pour tenter de retrouver son père enlevé par la branche extrémiste d'une secte centenaire...

    Critique:  Troisième réalisation de Sheldon Lettich ("Full Contact" et "Double Impact") pour Jean Claude Van Damme, "The Order" est un agréable divertissement sans plus de prétention que d'originalité, qui mise sur sa bonne humeur pour nous convaincre, malheureusement son manque de conviction dans quelques passage et quelques redites au genre, gachent quelques peu le plaisir.

    En effet "The Order" est un film de comédie-aventure qui n'est pas sans nous rappeler "Indiana Jones", avec son ton plutôt léger et som ambiance exotique, mais il est loin d'en atteindre l'excellence, la faute à un scénario et à des personnages (moins charmants) bien moins développés et à des péripéthies pas assez inédites.Cela ne veut d'ailleurs pas dire que le film manque de séquences mouvementées, bien au contraire (infiltration, courses poursuites, plusieurs fusillades...), mais aucune ne renouvelle le genre, et c'est bien dommage.Vous l'aurez donc compris, le film mise sur les éléments qui ont fait le succés des films d'aventures, sans innover, de plus il propose quelques stéréotypes trop présents dans ce genre de production, comme la séquence de fin qui se situe dans des catacombes ("Le Temple Maudit", "Benjamin Gates et le trésor des templiers"...), ou la poursuite d'un trésor grâce à une carte.

    Malgrès cela, et comme je l'ai signalé dans mon introduction, "The Order" est un très agréable divertissement, où l'on ne s'ennuie jamais et où la bonne humeur plutôt communicative est fort appréciable, d'ailleurs comment ne pas être de bonne humeur lorsque Van Damme, dans une excellente séquence, apparait en rabbin à bouclettes (?).Jean Claude, se montre de plus, complètement à l'aise dans les scènes de comédie (mais on le savait déja), mais aussi et surtout (dirons certains) dans les nombreuses démonstrations de ses capacités physiques, car même si le scénario est un peu light, il laisse une grande partie de ses pages aux nombreuses séquences d'actions et donc Van Damme nous assène, comme à son habitude, de bien belles empoignades.

    L'ensemble est réalisé par un grand connaisseur du belge, le bien nommé Sheldon Lettich, qui, sans plus de génie que ça, met en scène le film de façon largement satisfaisante, avec des plans appliqués qui mettent toujours en valeur son acteur et les magnifiques paysages, malgrès un montage pas toujours adéquat, même si toujours visible.Notons par contre l'utilisation très judicieuse des ralentis (souvent pendant ses coups de pieds retournés ou sautés).

    Au final, "The Order" est un sous-Indiana Jones (sans être péjoratif) très agréable, à la bonne humeur communicative, et sans plus de prétention que cela, qui aurait gagné à miser un peu plus sur l'originalité (pour pallier à un scénario un peu mince), plutôt que sur les codes trop systématiques du genre.Un agréable moment en perspective tout de même.

    (3G)(3C-L'on doit à Pino Donnagio une partition teintée d'aventures à l'image du film, c'est à dire, sympathique mais pas inoubliable-)(4T-quelques artefacts de compression-)

    USA/Couleurs/2001/89'/Columbia Tristar/DVD-9/VO D.D 5.1/Sous-titres français/Import DVD Zone 1 américain.


  • "Piège à Hong Kong" de Tsui Hark ("Green Snake", "The Blade", "Time and Tide"...):

    Synopsis:   Un agent de la CIA tente d'empècher des terroristes de semer des micro-bombes à travers l'amérique...

    Critique:   Une date dans l'Histoire du cinéma, car le film n'est rien d'autre que la dégénérescence totale du cinéma d'action.Proposant une idée par plan, le film est sans conteste le plus dingue de la star.Explication...

    Réalisé de main de maître par le réalisateur Hong Kongais le plus talentueux de la planète, "Piège à Hong Kong" est un concentré pur jus d'adrénaline, menée avec la rapidité d'un TGV, où le travail expérimental de son réalisateur fait des merveilles.

    En effet, et comme à son habitude, Tsui Hark  ("Green Snake", "The Blade", "Time and Tide"...) nous propose une idée par plan, avec des mouvements de caméra qui semblent défier les lois de la physique (elle rentre dans un viseur, dans des chaussures Pumma...) et un montage histérique.Toujours en mouvement et allant où bon lui semble, cette dernière rend le film totalement jouissif.Les scènes d'actions sont ainsi hautement spectaculaire (la scène au milieu des fruits et légumes, de part ses mouvements complètement fou de caméra, n'est pas sans nous rappeler son chef-d'oeuvre qu'est "The Blade"), ce qui, couplé au performance physique de sa star, les rendent pour la plupart directement anthologiques (les glissades entre les caisses, la course de pousse-pousse...).

    Mais le plus fort, reste la désinvolture du scénario (mais en contreparti bien mince), qui se permet de ridiculiser tous et tout le monde avec un côté hyronique absolument délicieux.Le film est ainsi, à prendre au second degré, pour apprécier pleinement les nombreuses facéties qu'il nous propose (Van Damme qui se fait fouetter avec une anguille...).Il faut bien entendu, comprendre, que le cinéaste a étendu à tout son film, le concept de la contrefaçon, de la sorte, l'ensemble est tout simplement expurgé de toute substance.Une idée intéréssante pour le plus fou des réalisateurs d'orient.

    L'interprétation est donc à l'image de ce concept, l'ensemble du casting se régale à cabotiner, et la bonne humeur générale se ressent.Van Damme nous prouvant de la sorte, qu'il est capable de se moquer gentiment de lui même, ne serait-ce d'ailleurs pas la marque des très grands acteurs???La question mérite d'être posée.Notons, que pour une fois, la version française est a préférer à la VO, grâce au côté parodique des traductions.

    Mais le film possède quelques grosses lacunes, amputable à cet ensemble léger et second degré, en effet l'on ne ressent aucune émotion quand au sort des personnages, l'on se fout donc royalement du sort des uns ou des autres, ensuite, la réalisation toujours sous adrénaline de Tsui Hark, empèche à certains moments qui auraient mérité d'être mis en valeur de se détacher.Ne le boudons néanmoins pas et apprécions comme il se doit se plaisir coupable de cinéma d'action total (le réalisateur reprendra ce principe dans l'excellent "Time and Tide") qui se parodie avec bonheur.

    Au final "Piège à Hong Kong" est un film complètement fou et expérimental, que l'on doit au maître Tsui Hark, où se cotoient avec beaucoup de bonheur des scènes d'actions anthologiques et un ton très second degré, qui se moque gentiment de tous et de tout le monde.Mais il est important de noter, qu'il ne plaira vraiment pas à certains et qu'il faut rentrer tout de suite dans le concept pour pleinement l'apprécier.

    (3G)(3C -une partition de Ron Mael et Russell Mael assez moyenne dans l'ensemble, mais elle n'est jamais désagréable et possède quelques jolies trouvailles-)(4T-des effets sonores pas toujours très fins-)

    USA/Couleurs/1998/87'/Gaumont Columbia/DVD-5/VF et VO D.D 5.1


  • "Replicant" de Ringo Lam ("Victim", "Risque Maximum", "In Hell"...):

    Synopsis:   Un policier traquant un serial killer se voit adjoindre un clone du tueur comme coéquipier forcé...

    Critique:   Deuxième rencontre du tandem Ringo Lam-Van Damme, unanimement salué par la critique, cette série B de luxe est un pur bijou, où JCVD nous gratifie d'une interprétation bluffante.

    En effet Van Damme dans le rôle de sa vie est superbe dans ses deux rôles, tantôt imposant de violence en tueur implacable, où rien ne semble pouvoir l'arrêter, et émouvant (et le mot est faible) en clone sans repère maltraité par son "dresseur"(incroyable violence mentale).Il est ainsi tour à tour inquiétant, drôle (la scène du bordel), sensible, touchant, émouvant et nous gratifie de la sorte, de sa meilleur interprétation (avec "L'empreinte de la mort").Ce n'est d'ailleurs pas pour rien que Van Damme à reçu pour ce film la récompense du "meilleur acteur de films d'actions".Mais il n'y a pas que lui dans le métrage et Michael Rooker attisé par la vengeance et qui maltraite son "replicant" fait son travail consciencieusement.Ces deux personnages sont la clé du film (dans des notions d'humanisation pour le Replicant et de déshumanisation pour Riley) et permettent de prouver que le traitement social, culturel et affectif sur un individu ne le définit pas forcément en tant que personne.

    Le film a également reçu le prix du "meilleur film d'actions" devant "Die Hard" (imaginez donc), et pour cause, réalisé par Ringo Lam de manière sèche et nerveuse, sans concession aucune, (où, comme à son habitude, le cinéaste se dévoue entièrement au mal et à la déviance humaine) ce film à l'ambiance très sombre, regorge de scènes d'actions jamais inutiles et qui accompagnent merveilleusement le propos, toutes plus folles et imaginatives les unes que les autres (la course folle de l'ambulance dans le parking, l'anthologique combat mimétique du tueur et de son clone, dans une chorégraphie qui fonctionne sur un concept rare et non sur le découpage, qui en devient du cout, carrément novateur...).De plus,les SFX sont brillants car toujours invisibles.Du travail très appliquée au service d'un scénario simple, mais bien écrit, qui met en valeur comme jamais un acteur souvent sous-estimé.

    Au final, Van Damme fait des merveilles dans cette série B incroyablement nerveuse, où l'acteur démontre véritablement l'étendue de son immense talent, ce qui lui a permis de revenir sur le devant de la scène grâce à ce qui reste comme son meilleur film.Un incontournable qui plaira même aux plus incrédules.Je vous le recommande chaudement.

    (4G)(4C-Guy Zerafa avec une partition d'ambiance qui se marie fort bien au métrage, tantôt dure, émouvante et légère-)(4T-un peu de grain dans certains plans-)

    USA/Couleurs/2001/96'/Metropolitan-TF1 Vidéo/DVD-9/VF et VO D.D 5.1


  • "Alone in the Dark" de Uwe Boll ("House of the Dead", "Bloodrayne"...):

    Synopsis:   Au cours d'une enquête, un détective spécialisé dans le paranormal est conduit vers des démons sur le point de conquérir le monde...

    Critique:   Que dire si ce n'est que le grand jour est arrivé ! Un film de Uwe Boll("House of the dead","BloodRayne",la futur trilogie"Dungeon Siege") a enfin traversé l'atlantique, et pas n'importe lequel puisque c'est "Alone in the Dark"qui bénéficie d'un DVD Zone 2 français sous la bannière du très bon (et très courageux) éditeur Metropolitan.Une bonne occasion pour nous de découvrir les joies d'un univers particulier que seul Uwe sait faire, c'est à dire un film sans aucune rêgle en vigueur de cet art, s'approchant d'un Z de luxe en fait, mais avec la plupart des défauts que cela entraine, d'ailleurs quand un film commence par un texte déroulant doublé en voix off pendant près de 2 minutes, on se dit immédiatement que quelque chose ne vas pas...et l'on n'a bien raison.

    Tiré du jeu vidéo à succés éponyme, "Alone in the Dark" le film ne garde que le nom du personnage principa(l!!!), le reste est une tentative plutôt raté de mélanger l'univers de "L'appel de Cthulhu" de Howard Philip Lovercraft, ainsi que ceux de "Resident Evil", de "Alien" et de "Starship Troopers".Raté car l'intrigue malaxe l'ensemble en dépit du bon sens, même si quelques scènes sortent du lôt, de plus le scénario n'explique pas grand chose, en effet, l'on ne connait pas les motivations du méchant même si on les devine, on ne sait pas ce que les bestioles font là, on se fout de savoir pourquoi les rôles principaux sont à la recherche de ces objets antiques.Le scénario parait ainsi complètement inachevé, comme si le film commençait après les explications (le texte déroulant du début donne quelques astuces) et seul les scènes d'actions semblent intérésser un temps soit peu, son réalisateur, ces dernières étant d'ailleurs souvent fun, avec quelques effets gores et bonnes idées (la scène dans le noir complet où seul les décharges de douilles servent de lumière).

    Difficile de la sorte de s'attacher aux intervenats et aux évènements, puisque les personnages sont inexistants, les comédiens devant du coût s'accrocher pour réussir leurs interprétations, malheureusement, Tara Reid ("American Pie") qui, n’ayant pas le métier de Christian Slater et Stefen Dorff, qui eux arrivent malgrè tout à donner du corps à leurs personnages, n'est pas crédible un seul instant.

    Comme je vous le disez dans mon intro, Uwe Boll fait des oeuvres en dépit des rêgles de l'art cinématographique, en effet sa mise en scène ne dit rien et veux juste nous montrer que son réalisateur maitrise les techniques moderne de réalisation, telles que les travellings arrières rapides, les ralentis pendant les bastons (...), l'ensemble est sympathique, à défaut d'être bien fait (par rapport aux rêgles bien évidemment), à l'image du montage d'ailleurs, qui même si lisible n'est pas des plus réussi.

    Mais il est important, néanmoins, de remarquer qu'au final, c'est cette dernière qui différencie les séries Z du samedi soir de ce métrage, car l'ensemble est largement supérieur et plus crédible que ces vulgaires films, il suffit de regarder les SFX qui sont corrects, ainsi que la photographie qui est dans l'ensemble assez soignée pour s'en convaincre, les acteurs sont aussi bien plus crédibles, par contre le scénario littéralement inconsistant est du même niveau.Mais à la différence également de ces derniers, le second degré n'a pas sa place et l'on dirait que Uwe Boll se prend pour un grand réalisateur, avec ses effets tapes à l'oeil, alors que l'humour et la relative naïveté de "House of the Dead" en faisait un navet délectable."Alone in the Dark" par contre, ne peut être considéré que comme un Z luxueux, alors que le film aurait pu être une série b bien bourrine, c'est dommage.

    (2G)(2C-Bernd Wendlandt et Reinhard Besser avec une composition qui se marie souvent assez mal aux images, ce qui est dommage car la plupart des morceaux sont plutôt réussi, mais malheureusement, déconnectés de l'ensemble-)(5T)

    P.S:   Le film nous est présenté dans sa version Director's Cut, avec quelques plans plus saignants, mais il est important de préciser que la scène d'amour entre Tara Reid et Christian Slater présente sur le DVD Zone 1 est totalement absente du métrage.La plupart l'ayant vu vous diront qu'elle était complètement inutile et ressemblait plus à une pub qu'autre chose, mais bon son absence est tout de même assez bizarre.(par ici pour la visionner: http://youtube.com/watch?v=7-1Fl012Tb8&mode=related&search=)

    USA-Canada-Allemagne/Couleurs/2004/98'/Metropolitan/DVD-9/VF D.D 5.1 et DTS; VO D.D 5.1/Disponible en DVD Zone 2 français depuis le 23 mai 2006.

    Site Officiel   Bande Annonce: Basse résolution






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