• " Da Vinci Code" de Ron Howard ("Willow", "Apollo 13", "Un homme d'exception", "De l'ombre à la lumière"...):

    Synopsis:   Une nuit, le professeur Robert Langdon, éminent spécialiste de l'étude des symboles, est appelé d'urgence au Louvre : le conservateur du musée a été assassiné, mais avant de mourir, il a laissé de mystérieux symboles.Avec l'aide de la cryptologue Sophie Neveu, Langdon va mener l'enquête et découvrir des signes dissimulés dans les oeuvres de Léonard de Vinci. Tous les indices convergent vers une organisation religieuse aussi mystérieuse que puissante, prête à tout pour protéger un secret capable de détruire un dogme deux fois millénaire.De Paris à Londres, puis en Ecosse, Langdon et Sophie vont tout tenter pour déchiffrer le code et approcher les secrets qui remettent en cause les fondements mêmes de l'humanité...

    Critique:   Inspiré du best-seller de Dan Brown, roman très populaire et controversé, "Da Vinci Code" est une excellente adaptation, fidèle à l'oeuvre, au scénario donc très prenant et à l'ambiance envoutante.

    Réalisé par le réalisateur d'exception, le bien nommé Ron Howard, la mise en scène est efficace et sied à merveille à l'univers dépeint par le roman.Certains lui reprocheront un style accadémique, en effet Ron Howard est un réalisateur impersonnel, mais l'on ne peut contester le fait qu'il soigne à chaque fois toutes ses copies, avec un travail appliqué et qui met toujours en valeur l'intrigue, chose obligatoire pour retranscrire avec succés le roman.Le film se serait par exemple très mal accommodé d'une réalisation stylisée et démonstrative, le propos n'étant pas ce dernier.Pourtant, chose assez rare chez le metteur en scène, il prend quelque risque, en nous proposant un montage nerveux, mais aussi des flashbacks (fort utile et qui résume en quelques secondes des faits importants, ce qui évite de casser le rythme par de trop long discours)à la photographies brulée qui se situe dans des époques reculées, la reconstitution y est fastueuse et le soin des détails méticuleux.

    Le film dans son ensemble possède d'ailleurs des décors criants de vérité, de Paris jusqu'en Ecosse, en passant par Londres, qui sont mis en valeur par une magnifique photographie qui joue sur les clairs, obscurs.Cette dernière, qui couplé à l'anthologique et splendide partition de Hans Zimmer (plus de 200 BO à son actif et créateur du groupe Média Ventures) qui a donné rendez-vous à la rencontre des violons et à son style traditionnel réalisé aux synthétiseurs, permet de donner au film son ambiance si particulière.Ron Howard réussi donc, et comme à son habitude, à appuyer ses effets grâce à une composition mémorable.

    Interprété par un casting quatres étoiles composé du toujours excellent Tom Hanks, de l'étonnante Audrey Tautou, de l'époustouflant Ian McKellen, du charismatique Jean Reno (même si un peu dans la caricature) et du tétanisant Paul Bettany, le film possède des interprétation bétons, où tous les acteurs semblent habiter par leur rôle respectif, heureusement, car l'intrigue est essentiellement dialogué.

    L'intrigue étant tout de même le point le plus marquant du métrage, où les interprétations effectuées par Dan Brown sur les oeuvres de Vinci pourraient remettre en cause les fondements même du christianisme.Le film nous tient en haleine 2 heures 30 durant, grâce à un jeu de piste parfaitement maitrisé où les scénaristes ont eu la bonne idée de résumer un livre très consistant, en conservant l'essentiel des révélations, petit bémol tout de même, le troma de sophie est à peine esquissé, alors qu'il a une place importante dans le roman.Les fans du livre apprécieront donc forcément cette adaptation, alors que les détracteurs n'y trouveront toujours aucun intérêt.

    Au final "Da Vinci Code" ne mérite absolument pas la déferlante de mauvaises critiques qui ont suivi la présentation au festival de Cannes, essentiellement dû à l'attente trop grande qu'avait suscitée le film et au propos dérangeant pourtant très bien adapté de l'oeuvre déja fort critiqué de Dan Brown.Chacun jugera de l'interprétation de son auteur, mais faut avouer que le métrage est fort bien réalisé par Ron Howard, qui s'appuie sur une photographie d'ambiance et sur la splendide partition de Hans Zimmer pour appuyer ses effets chocs, il a su également couper dans le vif pour ne garder que la substance essentielle du livre, évitant de la sorte l'ennui, le film est ainsi très prenant et l'on attend à chaque fois les nombreuses révélations.Une oeuvre à connaitre de toute évidence, tout du moins pour se faire un avis.

    (4G)(5C-Hans Zimmer-)

    USA/Couleurs/2005/152'/Gaumont Columbia Tristar Films/Visible sur nos écrans depuis le 17 mai 2006.

    le site officiel US   La Bande Annonce: Moyen . Large . Ultra .   Trailer Quicktime / Windows Media Player (Nouveau):   Plusieurs résolutions


  • "Big Fish" de Tim Burton ("Edward aux mains d'argent", "Batman", "Charlie et la chocolaterie"...):

    Synopsis:   Edward (Albert Finney) a toujours été un merveilleux conteur, au point d’avoir réinventé l’histoire de sa vie, en l’enjolivant de manière parfois extravagante. Devenu adulte, son fils Will (Billy Crudup) ne supporte plus ses contes à dormir debout. Alors que son père est mourant, il entreprend de découvrir la vérité… Séparer la réalité de la fiction, l’homme du mythe, voilà la tâche que s’est fixé Will. Le film raconte l’odyssée de ce jeune homme en colère, qui va défaire une à une les histoires de son père pour y déceler la part de vérité à laquelle il aspire tant...

    Critique:   "Big Fish" est sans conteste une oeuvre universelle, qui nous propose un voyage homérique et une aventure extraordinaire, qui vise directement l'enfant qui sommeil en chaque adulte, sans dénigrer l'un ou l'autre.

    On imagine aisément ce qui a pu séduire Tim Burton dans le roman de Daniel Wallace.Edward avait rêvé sa vie comme un conte de fées peuplé de créatures extraordinaires (loups-garous, sorcières, géants etc...).L'on retrouve ainsi l'univers typique à Tim Burton, avec sa fantaisie, sa rêverie poétique, son fantastique, son romanesque, sa magie, combinés dans une aventure extraordinaire au délicieux parfum de nostalgie.Tim Burton abondonne pour le coup sa noirceur et son cynisme coutumiers pour un optimisme démesuré, jusqu' au final aussi touchant que magnifique.D'ailleurs comment ne pas être emporté par cette originalité et cette douce folie ambiante?

    On sent les acteurs à l'aise.Ewan McGregor interprète le jeune Edward qui est vraiment fantastique, avec une fraicheur et une présence toute stupéfiante,  Albert Finney qui est vraiment touchant et attachant, interprète Edward agé, Billy Crudup en fils terre à terre est le côté rationnel du métrage, et seul la frenchie Marion Cotillard parait fade, mais l'ensemble du casting est sincère et emporte l'adhésion.

    Tout ce beau monde est donc dirigé par le génie Tim Burton qui nous surprend encore avec sa mise en scène alerte et précise, où aucun élément du cadre n'est là par hazard, elle sert l'histoire et n'est pas là pour nous en mettre plein la vue, ce qui pour ce sujet était le meilleur cas de figure possible.La photographie qui mise sur les contrastes de couleurs (rapporte directement aux mondes féeriques et colorés des contes) est splendide, quand au montage, il est d'une judicieuse utilité.

    Au final, entre "Princesse Bride" et l’univers de Terry Gilliam (le récent "Les Frères Grimm"), Tim Burton réinvente le merveilleux, abandonnant sa noirceur et son cynisme coutumiers pour un optimisme démesuré.Magique, émouvant et profondément humain, "Big Fish" est une féerie où la vie se révèle plus grande que le rêve.Merveilleux et parfaitement maitrisé, ce métrage est tout simplement incontournable.

    (5G)(4C-la partition sonore de Danny Elfman joue aussi bien sur les nuances que sur les envolées lyriques, un bel exercice de style merveilleux à l'image du métrage qu'elle accompagne-)(5T)

    USA/Couleurs/2003/125'/CTHV/DVD-9/VF, VO et Turc en D.D 5.1/Disponible depuis le 07 septembre 2004 et en réédition collector depuis le 05 mai 2006.

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  • "Dragon Rouge" de Brett Ratner (les deux "Rush Hour" et "X-Men 3"):

    Synopsis:   Au péril de sa vie, l’agent du FBI Will Graham (Edward Norton) est parvenu à arrêter le tueur cannibale Hannibal Lecter (Anthony Hopkins) qu’il pourchassait depuis longtemps. Traumatisé par l’affaire, Graham s’est retiré en Floride avec sa femme et son petit garçon. Mais son supérieur (Harvey Keitel) ne tarde pas à le rappeler pour traquer un autre psychopathe, responsable d’une vague d’assassinats particulièrement monstrueux…

    Critique:   "Dragon Rouge" est uh thriller psychologique extrèmement bien huilé, qui mise sur la prestation exceptionnelle de ses interprètes, tout comme sur les sueurs froides que provoquent le sujet dangereusement perturbant.

    Sortie sur les écrans en 2002, "Dragon rouge" (Michael Mann avait déjà porté brillamment cet épisode à l’écran dans "Le Sixième sens" en 1985) est l’adaptation du premier volet de la trilogie imaginée dès 1981 par Thomas Harris, et se situe dans la chronologie avant "Le Silence des agneaux" et "Hannibal". Le film n’est plus centré sur le personnage d’Hannibal Lecter (petrifiant Anthony Hopkins), mais sur l’agent Will Graham (superbe Edward Norton) tandis que le méchant de l’histoire n’est autre que le sérieusement perturbé Francis Dolarhyde (Ralph Fiennes, monstrueusement convaincant).Le scénario du métrage permet donc de suivre en parallèle, l'enquète de Graham qui se fait aider par Lecter, l'homme qui l'a fait décrocher il y a quelques années, et la vie perturbée de Dolaryde qui communique avec son idole Lecter.Hannibal Lecter est ainsi au centre du sujet, même si ses apparitions sont peu nombreuses, mais on se délectera de son phrasé légendaire.Ce thriller psychologique au sujet sombre et dangereusement choquant, est de la sorte parfaitement maitrisée, jusqu'au final absolument glaçant.

    Après Jonathan Demme et Ridley Scott, c'est au tour du bon faiseur Brett Ratner de se coller au mythe.Sa réalisation n'a, comme à son habitude, rien de spéciale, mais elle est toujours juste et colle au plus près de l'histoire qu'elle accompagne.Point d'effets de styles ni choc donc, mais une mise en scène classique qui fait son petit effet.De plus et c'est un véritable point positif, le réalisateur multiplie les clins d'oeil et les références au "Silence des Agneaux", au point de reprendre les mêmes acteurs de second plan et de lier les 2 films par une ingenieuse transition finale.Le seul véritable défaut est que, privilégiant les dialogues, la partie centrale du film manque un peu de rythme et provoque parfois l'ennui, mais le final haletant corrige les quelques minutes passés.

    Comme je l'ai précisé dans l'intro, l'interprétation des comédiens est d'un très haut niveau.Edward Norton est superbe en ex-enquéteur perturbé à jamais par Lecter.Anthony Hopkins joue avec délectation de son regard pétrifiant et de ses répliques assassines, il donne ainsi tout ce qu'on attend de lui dans le rôle de Lecter.Mais le plus impressionnant reste la prestation stupéfiante de Ralph Fiennes qui en assassin profondément torturé réservera beaucoups de sensations fortes et de sueurs froides aux spectateurs.

    Au final "Dragon Rouge" est un très bon thriller psychologique,porté par un trio d'acteurs exceptionnels, au sujet sombre et profondément perturbant, de plus, le réalisateur nous a réservé moultes référence au "Silence des Agneaux" jusqu'à une transition finale surprenante.

    (4G)(4C-Danny Elfman nous a concocté une BO d'ambiance à l'impact impressionnant, qui mise sur une orchestration puissante et virulante-)(5T)

    USA/Couleurs/2002/119'/Universal Pictures/2 DVD-9/VF en D.D 5.1 etDTS; VO en D.D 5.1

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  • "Mission Impossible III"  de J.J.Abrams (créateur des séries "Alias" et "Lost"):

    Synopsis:   Ethan espérait avoir tourné une page en quittant le service actif de la IMF pour un poste de formateur, afin de consacrer l'essentiel de son existance à sa ravissante épouse Julia.Mais lorsque Lindsey, la plus brillante recrue de l'IMF "tombe" à Berlin, Ethan se sent moralement obligé de lui porter secours...

    Critique:   Après déja, deux excellents opus, Tom Cruise nous reviens plus en forme que jamais, dans un film hautement explosif et trépidant, où l'inspiration du petit écran se fait sentir.Avant "24 le film" et "The sentinel", voici donc venir "M:i:III" première adaptation cinématographique de "Alias" et de "24 heures chrono".

    Réalisé par J.JAbrams (créateur des séries "Alias" et "Lost") et scénarisé par Kurtzman et Orci (collaborateur de longue date d'Abrams), "Mission impossible III" n'est donc pas sans rappeler l'univers des espions de "Alias".Mais la ressemblance ne s'arrète pas là, car Abrams a également convié son monteur, ses responsables des décors, son compositeur et quelques acteurs dont Keri Russell (la Felicity de la série éponyme)et une courte apparition de Greg Grunberg.Les fans de "Alias" ne pourront donc qu'être comblés par ce métrage, en sachant de plus que le scènario est une pure réussite avec des rebondissements qui tiennent en haleine jusqu'au final totalement éprouvant pour les nerfs (merci "24").

    Mais ne vous trompez pas, car J.J. Abrams n'a pas uniquement transposé son univers télévisuel sur grand écran, car très grand fan de la série originale (et ça se voit), il a su réintégrer l’esprit d’équipe, chose qui était absent dans les deux autres adaptations, qui se focalisées sur Tom Cruise presque exclusivement.Pour la première fois dans un "M:i", les actions et réactions de Hunt sont désormais conditionnées par son entourage et les missions périlleuses ne peuvent être une réussite qu'avec des coéquipiers (deux excellentes séquences d'espionnages à la minutie épatante).

    Ethan accepte ainsi de partir secourir Lindsey car cette dernière était l’une de ses plus brillantes élèves, mais avant de délivrer un secret d'une importance capitale, cette dernière meurt, puis il se lance ensuite dans une course contre la montre pour secourir sa toute jeune épouse qui ignore tout de l'identité véritable de son épous et essaye de déméler les aboutissants d'une affaire qui le dépasse.Ce scénario permet de découvrir un Ethan Hunt beaucoup mois prétentieux qu'avant, qui fera tout ce qui lui est possible (légal ou non) pour secourir sa bien aimée, les missions (Berlin, Rome et shanghai) sont donc conditionnées par des motivations personnelles, ce qui nous impliquent bien evidemment davantage.

    La partie physique justement, Abrams la maîtrise également à la perfection et privilégie l’action en direct aux trucages post-prod, parfaitement épaulé en cela par le vétéran en cascades, le directeur seconde équipe Vic Armstrong.Tom Cruise réalise de la sorte lui même toutes les impresionnantes cascade du métrage, de sorte que les scènes d'actions hautement spectaculaires (et le mot est faible) soient criante de réalisme, de plus le réalisateur utilise une mise en scène qui n'est pas sans nous rappeler le style direct de "24 heures chrono", avec une atmosphère très réaliste, une photographie (que l'on doit à Daniel Mindel) quasi-documentaire dans un style nerveux emprunté à "La mémoire dans la peau" et une caméra à l'épaule, qui ne cesse de bouger pendant tout le film.L'on se croirait presque dans un grand-huit avec les émotions que ça entraine...Sachez également, et ce n'est pas le moindre de ses mérites, que les missions effectuées par les agents ridiculisent "presque" celles effectuées dans les deux précédents opus, c'est dire.

    De surcroît, les acteurs nous présente dans l'ensemble, des interprétations bétons, avec un Tom Cruise tout en douleur et intériorisation, qui se veut torturé jusqu'au bout (Jack Bauer vous avez dit???), un Ving Rhames aux réparties explosives, un Philip Seymour Hoffman (récemment oscarisé) tétanisant de sadisme, un Simmon Pegg au débit oral hallucinant et la liste pourrait continuer comme ça longtemps, car seul Michelle Monaghan (Julia) peine à rendre hautement crédible la relation qu'elle entretient avec Ethan, sans démériter tout de même.

    Au final,"M:i:III" est un film d’action total brillamment exécuté, où les évènements sont motivés par des émotions, il renoue de plus, avec l’esprit de la série originel (plus de gadgets high-tech, un vrai travail d’équipe, plusieurs opérations millimétrées).Le film peut également se targuer d'être une version cinématographique des excellentes séries que sont "Alias" (scénario, développement des personnages) et "24" (la réalisation, le ryhtme trépidant et les motivations).C'est d'ailleurs la première fois, que la connivence entre les deux supports (série TV et long-métrage) est aussi étroite, avec des idées empruntées et combinées des deux formats.Certainement le volet le plus réussi de cette saga...qui ne fait que prendre son envol.

    (5G)(4C-Michael Giacchino nous propose une partition très inspirée par les films d'espionnages, qui se prète à merveille à l'univers du film,de plus, en dehors du déja excellent thème principal, il se permet de réintroduire un  thème de la série éponyme de la plus belle  façon qui soit, dommage juste qu'aucun morceaux ne marquent l'esprit plus que ça-)

    USA/Couleurs/2005/126'/Paramount/Visible depuis le 03 mai 2006 sur nos écrans.

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  • "Flight Plan" de Robert Schwentke:

    Synopsis:   Une mère perd toute trace de sa fille lors d'un vol entre Berlin et New York, et doit convaincre les passagers et l'équipage qu'elle est saine d'esprit...

    Critique:   "Flight Plan" est un bon thriller oppressant post 11 septembre en huis clos qui se situe dans un avion et qui se permet une analyse concluante des comportements humains depuis ce jour apocalyptique.

    Le scénario est à la fois le point fort du métrage, mais aussi son principal point faible.Très prenant et surprenant (quoi que les évènements paraissent peut réalisables dans la réalité, mais bon on est dans un film aussi), il va nous faire connaitre en profondeur l'infrastructure d'un appareil volant, car il se propose de suivre Kyle Pratt (Jodie Foster), qui essaye de rester connectée avec la réalité, malgrès les évènements troublants qui l'entoure.Les premières images racontent dans le désordre les faits marquants des jours précédant le vol, traduisant avec justesse la sensation d'irréalité que ressent une personne en état de choc dans ce type de situation et lorsque la disparition de l'enfant survient, elle va chercher à la retrouver malgrès son absence sur tous les listings, l'on ne peut ainsi que croire à la folie de Kyle, jusqu'au moment où...L'attrait du scénario réside dans cette pirouette assez inatendu et très bien pensée, mais aussi, comme je le disais dans l'intro, dans la jolie critique des comportements humains post 11 septembre (comme ceux de l'homme qui ne cherche qu'une occasion pour agresser un Arabe aux allures de terroristes, alors qu'il se fiche pas mal du sort de l'enfant s'il y en a un...).Mais cette trame n'est pas parfaite, en effet, le manque de péripéthies, en dehors de la recherche, se fait cruellement ressentir, ce qui atteint le rythme, le film a ainsi du mal à prendre son envol, il ne transcende malheureusement jamais son excellent sujet qui aurait pû aller encore plus loin.

    Niveau réalisation Robert Schwentke utilise particulièrement bien l'espace, chose importante vu que les recherches de Kyle Pratt révèlent au fur et à mesure la face cachée de l'avion, dont une partie seulement est accessible aux passagers.Sa mise en scène rappel d'ailleur celle de "Panic Room" avec des plans de caméra qui semblent irréalisables, et le résultat est virtuose

    Coté casting, Jodie Foster parvient à faire passer avec l'intensité qui caractérise si bien son jeu le mélange de force et de vulnérabilité de son personnage et à donner à celui-ci une grande cohérence émotionnelle.Les autres comédiens s'avèrent aussi extrêmement crédibles, de Peter Sarsgaard en policier flegmatique à Sean Bean en commandant de bord intransigeant.Aucun problème de ce côté-ci.

    Au final "Flight Plan" est un bon thriller en huit clos, à la mise en scène qui utilise à merveille l'espace et à l'interprétation convaincante, mais qui manque de souffle, car le scénario n'arrive pas à transcender son excellent sujet, et c'est bien dommage.On retiendra tout de même une atmosphère oppressante et une pirouette assez innatendu...

    (3G)(3C-James Horner qui depuis "Titanic" a du mal à mettre de l'ampleur dans ses compositions -en dehors du passage final qui n'est pas sans nous rappeler "Aliens"-, même si elle reste agréable à écouter-)(4T)

    USA/Couleurs/2005/94'/Buena Vista/DVD-9/VO, VO et italienne D.D 5.1/Disponible depuis le 09 mai 2006.

    Site officiel





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