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Nationalité : Américain
Genre : Polar, Science-fiction
Année : 1982 (version cinéma) / 1997 (The Final Cut)
Durée : 117 min
Réalisateur : Ridley Scott
Acteurs : Harrison Ford, Rutger Hauer, Sean Young, Edward James Olmos, Daryl Hannah
Compositeur : Vangelis
Provenance : France
Éditeur : Warner Bros.
Date de sortie : 27 septembre 2017
Format vidéo : 3840x2160 / 24p - HDR10 / BT.2020 - YCbCr 4:2:0 / 10 bit - Encodage HEVC - Format 2.40 - 4K DI
Bande-son : Anglais Dolby Atmos (core Dolby TrueHD 7.1), Français Dolby Digital 5.1
Sous-titres : Anglais, Français
Dans un futur proche, les hommes ont conquis l’espace et colonisés des planètes lointaines. Pour les tâches difficiles, l’homme a conçu génétiquement des androïdes identiques aux hommes mais aux capacités hors normes, les Réplicants. Suite à des révoltes de réplicants dans les colonies de l’espace, ceux-ci sont interdits sur Terre, et toute infiltration d’un réplicant sur celle-ci est punie par la peine de mort. Cette tâche est assurée par des unités spéciales, les Blade Runner, qui doivent s’acquitter de leur quota de mises à mort, appelées en langage policier « Retrait »...
Combien de fois ai-je vu ce film ? 30 fois, 50 fois, plus ? À vrai dire, je ne sais plus très bien, entre séances en salle de cinéma à sa sortie, visionnages de tous les supports vidéo du film que j’ai eu entre mes mains, multiples rediffusions TV, je ne les compte plus. Mais je revois toujours ce film culte avec le plus grand plaisir, tant celui-ci a balisé depuis des décennies, le cinéma de science-fiction dit intelligent, où le spectacle cinématographique comme les thèmes qui font réfléchir à l’avenir de l’humanité sont exprimés de façon accomplie et jubilatoire. Réputé non transposable dans un univers cinématographique, le livre de Philip K. Dick, « Les Androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? », au titre énigmatique et qui pourrait prêter à sourire, a donné pourtant la possibilité à un réalisateur, Ridley Scott, alors au début de sa carrière, de mettre en image un univers fantasmagorique, une vision presque trop en avance sur son temps mais tellement réaliste dorénavant, que ç’est ça qui reste en mémoire après l’avoir vu, la modernité de ses thèmes : la Vie, la Mort, l’avenir de l’humanité, la place de l’homme dans l’Univers, l’acte de création, l’Amour avec un grand A, et j’en passe et des meilleurs. D’une beauté formelle à couper le souffle, cette quête d’humanité de créatures créées par l’homme qui finissent par vouloir encore être plus humain que les humains, procure à la fois de l’émotion et de l’effroi sur ce que nous les vrais humains somment prêts à faire pour assurer notre propre survie. À quel prix ? Chacun se fera son idée, la science-fiction étant là pour anticiper, pour voir au-delà de notre imagination, et celle-ci parfois décide de rejoindre la réalité pour mieux nous surprendre. En tout cas, ce film reste pour moi l’une des plus belles réussites de la science-fiction, nous proposant un univers grandiose et inquiétant, beau et désespérant à la fois. Et puis, Ridley Scott nous offre une des plus belles histoires d’amour du cinéma qui transcendent les différences, oui, oui, j’ose, Blade Runner est aussi un très beau film romantique. Avec des acteurs qui, au fait de leur gloire, Harrison Ford en tête (inoubliable), Sean Young (magnifique beauté éphémère disparue des radars cinématographiques), Rutger Hauer (hallucinant en Réplicant habité par la vie et la mort), l’interprétation nous permet de s’identifier aux protagonistes avec un plaisir non dissimulé. Bien sûr, certains pourront trouver que ce film pourrait être dépassé au niveau des effets spéciaux, mais là n’est pas l’essentiel, l’essentiel c’est de comprendre qu’on est en présence d’un grand film et que beaucoup s’en sont inspirés.
(Test réalisé sur un écran 2160p non compatible HDR)
Cette image n’est pas une déception, mais j’aurai pu penser après avoir vu toutes les versions sur différents supports, qu’on atteindrait des sommets sur le support UHD. Ce n’est pas tout à fait le cas, avec une grain cinéma qui se retrouve un peu trop accentué à mon goût sur cette édition UHD. Quelques plans flous sont aussi présents (mise au point du au tournage ?). Au-delà de ça, la précision est quand même supérieure au Blu-ray, on voit clairement des détails invisibles sur celui-ci, les couleurs sont très belles, la profondeur de champ est aussi meilleure sur les panoramiques. Bon, le film a quand même 36 ans, il faut aussi relativiser.
(Test effectué en VO 5.1 Dolby TrueHD sous-titrée français)
C’est clairement le morceau de choix de cette édition UHD, cette VO me fait redécouvrir à la fois la beauté de la B.O. (que j’adore de toute façon) et la spatialisation est fantastique avec des effets multicanaux en veux-tu en-voilà. Une puissance imparable et une immersion au top.------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Matériel de test
Diffuseur vidéo : Samsung UE65HU7500 Source : Sony UBP-X800
Amplification : Yamaha RX-A3020 Enceintes : Pioneer S-C80, S-H810V, S-F80, S-W250 (5.1)
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Rédacteur
jedi poodou
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Titre original : Harry Potter and the Chamber of Secrets
Nationalité : Américain, Britannique
Genre : Fantastique, Aventure
Année : 2002
Durée : 161 min
Réalisateur : Chris Columbus
Acteurs : Daniel Radcliffe, Rupert Grint, Emma Watson, Kenneth Branagh, Richard Harris, Robbie Coltrane, Alan Rickman
Compositeur : John Williams
Provenance : France
Éditeur : Warner Bros.
Date de sortie : 29 novembre 2017
Format vidéo : 3840x2160 / 24p - HDR10 / BT.2020 - YCbCr 4:2:0 / 10 bit - Encodage HEVC - Format 2.40 - 4K DI
Luminance HDR : De 0.005 à 4000 nits
Bande-son : Anglais DTS:X (core DTS-HD MA 7.1), Français DTS-HD MA 5.1, Anglais Audiodescription
Sous-titres : Français, Anglais pour malentendants
Malgré les avertissements d’un elfe mystérieux, Harry Potter entame une seconde année à Poudlard, pleine de magie, d’aventures et de dangers. Quand apparaît sur un des murs de l’école, écrit en lettres de sang : la Chambre des Secrets a été ouverte...
Avis du loup celeste
Moins magique mais plus ténébreuse (d'un brin), rythmée, tendue et surtout drôle (la prestation hilarante de Kenneth Branagh), cette seconde aventure de notre juvénile sorcier en herbe est toujours aussi fantastique, et s'appuie sur l'interprétation de ses jeunes comédiens (nos p'tits héros jouent beaucoup mieux) et la qualité grandissante de ses effets spéciaux (bien évidemment comparée au premier opus) pour rendre le spectacle encore plus prenant. Une très bonne suite.
Avis de WolfWife
Plus sombre, intense, rythmée et spectaculaire, cette nouvelle aventure attachante et magique de Harry Potter aux effets spéciaux nettement améliorés continue de nous captiver.
(Condition de test : Écran OLED 2160p en mode image HDR10 technicolor Expert avec activation du Mappage ton dynamique)
Plus attrayantes que celles du premier volet, les images de cet épisode sont sensiblement améliorées par ce transfert UHD. Les plans gagnent en netteté et en précision (cf. les arrière-plans) sans pour autant modifier l'aspect globalement doucereux de la représentation, les couleurs sont stimulées par le WCG (le sang rouge, l'herbe verte) et acquièrent une chatoyance bienvenue (les flammes oranges), les contrastes profitent d'un taux plus élevé (des blancs plus éclatants et des noirs plus obscurs) et les différents éclairages accèdent à une intensité des plus modernes (la lumière du jour, les flambeaux).
(Condition de test : Config 7.1.4 sur ampli HC 11.2 en mode d'écoute DTS:X pour la VO et avec post-traitement DTS Neural:X pour la VF)
Dynamiques, équilibrées, immersives, riches en effets virevoltants et dopées en graves (les coups du saule cogneur), ces pistes sonores amusantes et percutantes nous transportent dans l'univers fictif du monde des sorciers avec beaucoup de réussite. Et si les arrières (la locomotive qui talonne la Ford Anglia volante, les araignées dans le repaire d'Aragog) assurent tout autant sur la VF, l'absence de la scène supérieure (très audible dans la forêt interdite et lors de la scène du quidditch) invite à favoriser la VO.------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Matériel de test
Diffuseur vidéo : LG OLED55C8 Source : Oppo UDP-203 Audiocom Reference Amplification : Pioneer SC-LX901
Enceintes : Focal Chorus CC700V, Chorus 716V, Chorus 706V, Chorus B8V W, Sub 300P; Klipsch RP-140SA (7.1.4)
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Rédacteurs
le loup celeste & WolfWife
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Titre original : G.I. Joe : Retaliation
Nationalité : Américain
Genre : Action, Science-fiction
Année : 2013
Durée : 110 min
Réalisateur : Jon M. Chu
Acteurs : Dwayne Johnson, Adrianne Palicki, Ray Stevenson, Bruce Willis, Channing Tatum
Compositeur : Henry Jackman
Provenance : Royaume-Uni
Éditeur : Paramount Pictures
Date de sortie : 30 juillet 2018
Format vidéo : 3840x2160 / 24p - Dolby Vision / BT.2020 - YCbCr 4:2:0 / 12 bit - Encodage HEVC - Format 2.40 - 2K DI
Luminance HDR : Adaptée aux caractéristiques techniques spécifiques du dispositif d'affichage utilisé
Bande-son : Anglais Dolby TrueHD 7.1, Français Dolby Digital 5.1, Anglais Audiodescription
Sous-titres : Anglais, Français, Anglais pour malentendants
Après avoir été trahie et décimée par une organisation terroriste, l’équipe des GI Joe réalise que le gouvernement a été infiltré et que notre monde est au bord de la destruction. Sans alliés, sans renforts et sans personne à qui se fier, Roadblock et ses GI doivent identifier l’ennemi pour tenter de sauver notre civilisation...
Assez éloigné du trip série B ultra-fun à l'univers « BDesque » over-the-top du premier opus, ce second volet de la licence Hasbro G.I. Joe est plus old school et se prend bien trop au sérieux malgré quelques blagues à deux balles. Cependant plus abouti du côté de ses effets spéciaux, ce défouloir à l'intrigue crétine n'en reste pas moins un blockbuster d'action décérébré plutôt jouissif et très rythmé, où la mise en scène démonstrative et les situations spectaculaires (cf. le vertigineux affrontement entre ninjas sur les parois d'une montagne enneigée) assurent la mission. Un pur plaisir coupable si l'on est amateur du genre et prêt à pardonner les changements opérés entre l'original et cette suite.
(Condition de test : Écran OLED 2160p en mode image Dolby Vision Accueil cinéma)
Une texture argentique veloutée (un tournage 35mm), une définition au sommet, un piqué corsé, des couleurs chaudes très saturées et des contrastes bien gérés. Ce qui était vrai hier (le Blu-ray) l'est toujours aujourd'hui (le 4K Ultra HD) avec cependant des détails plus précis (les textures des décors, les tissus des uniformes), des arrière-plans plus nets, une palette colorimétrique encore plus chaleureuse (il fait plus chaud dans le désert) aux primaires plus vivantes (la végétation verte, les tenues rouges), des contrastes bien accentués (l'éclat de la neige), des noirs plus pénétrants et des sources lumineuses plus intenses (l'éclairage dans la pièce où le Président des États-Unis est retenu, les explosions, les moniteurs de contrôle) sans être trop démonstratives.
(Condition de test : Config 7.1.4 sur ampli HC 11.2 avec post-traitement Dolby Surround pour la VO et la VF)
Avec un déluge d'effets explosifs en tous genres, voilà des pistes sonores qui envoient du lourd (même la petite VF non HD) grâce à une dynamique agressive, une spatialisation riche et endiablée, une activité surround au taquet et des basses cataclysmiques. La VO est bien évidemment à privilégier pour profiter d'une ampleur accrue et d'ambiances élargies à l'arrière. Et si les DSP 3D (avec utilisation de la hauteur donc) de votre ampli sont de qualité, n'hésitez surtout pas à les activer avec la VO pour profiter d'un rendu très proche du Dolby Atmos.------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Matériel de test
Diffuseur vidéo : LG OLED55C8 Source : Oppo UDP-203 Audiocom Reference Amplification : Pioneer SC-LX901
Enceintes : Focal Chorus CC700V, Chorus 716V, Chorus 706V, Chorus B8V W, Sub 300P; Klipsch RP-140SA (7.1.4)
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Rédacteur
le loup celeste
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Titre original : G.I. Joe : The Rise of Cobra
Nationalité : Américain
Genre : Action, Science-fiction
Année : 2009
Durée : 118 min
Réalisateur : Stephen Sommers
Acteurs : Channing Tatum, Marlon Wayans, Sienna Miller, Rachel Nichols, Byung-Hun Lee, Ray Park, Dennis Quaid
Compositeur : Alan Silvestri
Provenance : Royaume-Uni
Éditeur : Paramount Pictures
Date de sortie : 30 juillet 2018
Format vidéo : 3840x2160 / 24p - Dolby Vision / BT.2020 - YCbCr 4:2:0 / 12 bit - Encodage HEVC - Format 2.40 - 2K DI
Luminance HDR : Adaptée aux caractéristiques techniques spécifiques du dispositif d'affichage utilisé
Bande-son : Anglais DTS-HD MA 5.1, Français Dolby Digital 5.1, Anglais Audiodescription
Sous-titres : Anglais, Français, Anglais pour malentendants
Du désert égyptien aux profondeurs des glaciers en passant par Paris, l’équipe des G.I. Joe utilise des équipements militaires de dernière génération pour lutter contre Destro, un trafiquant d’armes corrompu. Si l’équipe des G.I. Joe échoue dans sa mission, Destro et sa mystérieuse organisation, Cobra, pourront plonger le monde dans le chaos...
Avec son scénario simpliste mais efficace, ses personnages clichés mais fun et ses situations improbables mais ultra-spectaculaires, ce blockbuster d'action pur et dur où les « jouets » de la franchise Hasbro ne cessent d'en découdre, est un divertissement « what the fuck » des plus généreux où il est difficile de s'ennuyer et de ne pas en prendre plein les yeux et les oreilles durant deux heures totalement décoiffantes. Posez votre cerveau à la maison et laissez-vous embarquer par le tourbillon d'action G.I. Joe !
(Condition de test : Écran OLED 2160p en mode image Dolby Vision Accueil cinéma)
Tiré d'images anamorphosées sur une pellicule 35 mm, ce transfert UHD améliore non sans quelques réserves l'expérience délivrée par l'ancien Blu-ray. Le grain est plus raffiné, la définition est plus uniforme (de nombreux arrière-plans sont donc dé-floutés), les détails sont plus nets (les données sur les moniteurs, l'emplacement des galons sur les tenues militaires), la profondeur de champ est encore plus remarquable, la photographie n'est plus baignée de vert et permet ainsi à la palette colorimétrique de reprendre vie (les tons de la peau sont plus sains, les primaires plus riches et les anciennes flammes jaunes enfin oranges foncées), les contrastes sont plus léchés de jour comme de nuit, les scènes sombres gagnent en profondeur grâce à des noirs plus profonds et les sources lumineuses, très variées (des explosions et écrans aux couleurs multiples, des étincelles, des éclairs, de multiples éclairages d'intérieur, la lumière du jour, les reflets sur le sabre de Storm Shadow, etc.), ne sont plus en basse consommation sans en faire des tonnes (pas d'éléments aveuglants ici). Cependant, les CGI au rendu très « jeu vidéo » sautent à présent plus aux yeux et de petites saletés, pourtant absentes du master HD, se sont invitées sur quelques plans (une poussière sur l'objectif lors de l'assaut inaugural et 2-3 rayures disséminées de-ci de-là).
(Condition de test : Config 7.1.4 sur ampli HC 11.2 avec post-traitement DTS Neural:X pour la VO et Dolby Surround pour la VF)
Un mixage bourré de testostérone à la dynamique vigoureuse, à la spatialisation immersive (belle directivité des effets pyrotechniques), à la scène arrière active (lorsque l'action se fait présente car elle est trop discrète sinon), au score énergique et aux basses profondes. Il faut dire aussi qu'entre les innombrables coups de feu, explosions, tôles froissées et passages d'engins aériens ou maritimes (dommage pour l'absence de pistes audio 3D), il y a moyen de se faire plaisir. Si la VF est plus qu'épanouie, il n’empêche que la scène sonore y est moins large et les ambiances moins précises.------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Matériel de test
Diffuseur vidéo : LG OLED55C8 Source : Oppo UDP-203 Audiocom Reference Amplification : Pioneer SC-LX901
Enceintes : Focal Chorus CC700V, Chorus 716V, Chorus 706V, Chorus B8V W, Sub 300P; Klipsch RP-140SA (7.1.4)
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Rédacteur
le loup celeste
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Nationalité : Américain
Genre : Drame, Polar
Année : 2017
Durée : 143 min
Réalisateur : Kathryn Bigelow
Acteurs : John Boyega, Will Poulter, Algee Smith, Jason Mitchell, John Krasinski, Hannah Murray, Anthony Mackie
Compositeur : James Newton Howard
Provenance : France
Éditeur : Studiocanal
Date de sortie : 20 février 2018
Format vidéo : 1920x1080 / 24p - SDR / BT.709 - YCbCr 4:2:0 / 8 bit - Encodage AVC - Format 1.85
Bande-son : Anglais DTS-HD MA 5.1, Français DTS-HD MA 5.1
Sous-titres : Français
En cet été 1967 aux États-Unis, une poussée de violence et d’émeutes se repend comme une traînée de poudre dans le pays. En cette période de guerre du Vietnam et de ségrégation raciale toujours aussi forte, le climat insurrectionnel atteint la ville de Détroit où, entre révolte de la communauté noire et répression policière féroce, chaque étincelle peut mettre la ville à feu et à sang. Un banal tir de pistolet dans un hôtel déclenche une flambée de violence de la part de certains policiers qui perdent rapidement le contrôle et le fil des événements au risque de commettre l’irréparable...
Si Kathryn Bigelow reste discrète ces dernières années en étant chiche en sortie de films, elle en a finalement réalisé que 10 pour le cinéma, c’est qu’elle cherche toujours un sujet qui lui tient à cœur pour mieux se concentrer sur celui-ci. Aimant souvent décrypter les coulisses des événements pour mieux les expliquer, elle s’attaque cette fois à des événements tragiques qui parsèment l’histoire de l’Amérique à travers des flambées de violence qui montrent que les vieux démons de l’Amérique sont toujours présents. Ségrégation de la communauté noire, racisme ordinaire, violence policière, elle dénonce à travers ce film ces faits récurrents dont a du mal à se défaire cette nation si prompte à défendre la démocratie. Alors oui, Kathryn Bigelow prend fait et cause du point de vue de la communauté noire. C’est visiblement le moteur de son film, et c’est son droit le plus strict. En premier lieu, elle montre sans concession une communauté noire acculée dans sa misère, craintive, exclue du miracle économique américain, sans moyen de défense. D’un autre côté, elle souligne le côté sombre, dominateur, veule, empreint de préjugés et de détestation presque viscérale des noirs de la communauté blanche. Ce n’est surement qu’une partie visible de la complexité d’un pays comme l’Amérique qui est décrite dans ce film. Même si les faits dénoncés dans ce film me révulsent au plus haut point, justifiant l’empathie qu’on doit éprouver pour les protagonistes, je me garderai bien de prendre parti pour une communauté ou pour une autre. Chacun doit surement avoir une part de responsabilité pour que continue cette défiance entre la communauté noire et blanche, et se rejeter la faute mutuellement sur les maux qui rongent chaque communauté, ne doit pas faire oublier que chacun doit aussi parfois mettre de côté ses préjugés et sa méconnaissance de l’autre pour essayer de comprendre les problèmes de l’autre. Le racisme n’est pas un problème de blanc, mais bien un problème universel dont on a du mal à se défaire, et ça continue malheureusement. Après cette digression un peu longue, je m’en excuse, il n’en reste pas moins que la mise en scène de ces évènements est éprouvante, faisant monter crescendo une tension malsaine et palpable tout au long du film. Je donne une mention spéciale à l’acteur Will Poulter en policier impitoyable et salaud intégral, nourri à la haine du noir et d’une morgue sans pareil devant les événements, où malgré l’ignominie de ses actes, il s’en sort indemne (comme dans la réalité). Du grand art. Le reste du casting assez sobre participe à l’excellence de la mise en image où la reconstitution historique est mise en valeur. Je reprocherai juste un peu de froideur clinique dans la réalisation de Kathryn Bigelow où finalement l’émotion qui touche vraiment n’est pas toujours présente.
(Test réalisé sur un écran 2160p)
Bien qu’on retrouve la patte de la réalisatrice Kathryn Bigelow avec une image façon reportage pris sur le vif et caméra à l’épaule, avec une granulation typique des films de la réalisatrice, l’image est d’une précision sans faille. Outre la définition parfaite, les couleurs sont extrêmement bien rendues et les contrastes de toute première catégorie.
(Test effectué en VO 5.1 DTS-HD Master Audio sous-titrée français)
Entre moments de calme presque inquiétants et déchaînements de violence tout au long du film, on est immergé dans une piste extrêmement bien spatialisée. Musique lancinante inquiétante, parfois presque inaudible, qui suit la montée crescendo des événements.------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Matériel de test
Diffuseur vidéo : Samsung UE65HU7500 Source : Sony UBP-X800
Amplification : Yamaha RX-A3020 Enceintes : Pioneer S-C80, S-H810V, S-F80, S-W250 (5.1)
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Rédacteur
jedi poodou